Le Magic n’a pas tout perdu mercredi à Los Angeles. À l’Intuit Dome, la période enchantée et les six victoires consécutives ont pris fin chez les Clippers, vainqueurs 104-93. Mais toujours en l’absence de Paolo Banchero, la franchise d’Orlando a su trouver des solutions pour compenser le manque de sa star. La dernière de ces bonnes trouvailles se nomme Anthony Black, auteurs de ses deux meilleurs matchs en carrière coup sur coup.
À Los Angeles, il a de nouveau fait office de sixième homme, cumulant même un plus gros temps de jeu que Jalen Suggs, titulaire au poste 1. Le Magic avait besoin d’une étincelle offensive et l’a trouvé avec son sophomore, meilleur marqueur des siens avec 17 points en 29 minutes.
Encore parfois assez brut, Anthony Black fait toutefois de vrais progrès à la création, un des secteurs dans lequel Orlando manque de densité. Le joueur de 20 ans a confondu vitesse et précipitation en première période (quatre de ses six balles perdues) contre les Clippers avant de bien rectifier le tir au retour des vestiaires. Et il a surtout su le compenser par huit passes décisives, deux jours après avoir battu son record en carrière avec neuf contre les Suns, en plus de ses 20 points.
« Je grandis pas à pas« , a expliqué Anthony Black en conférence de presse. « Les coaches me font confiance pour que j’ai le ballon en main, donc je dois clairement faire un meilleur travail pour en prendre soin. Mais c’est toujours un apprentissage continu. On regardera tout ça à la vidéo, et on repartira de là. »
Du bout du banc à la première rotation extérieure
Anthony Black pourra aussi noter son médiocre 5/9 aux lancers-francs, dans une soirée difficile au tir pour les visiteurs, auteurs d’un petit 8/35 derrière l’arc. « Beaucoup de nos tirs sont des bonnes positions. Nous devons continuer à les prendre, et faire confiance à notre travail. Ils finiront par tomber dedans, c’est le basket. Parfois vous mettez vos tirs, parfois non. Mais on doit continuer à chercher les bons tirs, et les tenter avec confiance. »
Malgré ces quelques petites scories, Anthony Black a fait du bien au Magic. C’est lui qui maintient quasiment seul l’espoir dans le troisième quart-temps alors que son équipe prenait l’eau, avec deux tirs à 3-points coup sur coup, puis une superbe passe pour Mo Wagner, et un lancer-franc, le tout en seulement une minute. De -19, Orlando est revenu à -10, sans parvenir finalement à renverser le cours de la rencontre.
« Il continue de grandir, sur sa capacité à jouer agressif, et avec la bonne agressivité » a apprécié son coach Jamahl Mosley. « Il a fait de très bonnes choses ce soir, il était présent en défense sur les lignes de passe. Il continue de trouver sa place à sa manière. »
Alors qu’on pouvait s’inquiéter du manque de recrutement d’Orlando à la mène durant l’intersaison, la montée en puissance d’Anthony Black pourrait bien aider le Magic à passer un nouveau cap.
Car si l’ancien d’Arkansas avait débuté 33 fois dans le cinq de départ la saison passée, il avait surtout terminé l’exercice au fin fond de la rotation de son coach, Jamahl Mosley. Qui dispose potentiellement d’une nouvelle arme à son arsenal, avant un nouveau match costaud sur la côte Ouest, contre les Lakers cette nuit.