Il n’a pas eu le temps de réfléchir. À environ quatre minutes de la fin du premier quart-temps, Zaccharie Risacher venait de faire son entrée en jeu face aux Nets sous une belle ovation de la State Farm Arena. « Bonne chance Zaccharie Risacher ! », souhaitait le commentateur local, tandis que les caméras allaient s’attarder sur les parents du numéro 1 de la Draft, présents en tribunes.
Après un tir manqué de Dennis Schroder, les Hawks filaient en transition et Trae Young trouvait le Français à 3-points. Son premier tir, quelques secondes seulement après son arrivée, faisait filoche. On a connu pire comme débuts dans la Grande Ligue.
« C’était vraiment un moment spécial. Je suis très heureux d’être ici, je peux sentir autour de moi la joie et les bonnes vibrations. Je suis très reconnaissant d’évoluer au sein de cette organisation, de cette ville », livre le jeune basketteur après la rencontre.
Ce premier tir, après lequel on l’a vu sourire tandis que Trae Young venait célébrer auprès de lui ? « C’était la situation parfaite. J’étais ouvert sur une passe en contre-attaque, et oui, c’était incroyable. C’était la façon parfaite de marquer mon premier panier. »
Malheureusement pour lui, la suite sera moins heureuse. Sa finition au cercle, sur une séquence en transition suivante, a roulé sur le cercle, mais n’est pas rentrée. Son tir à 3-points en « catch-and-shoot » à l’entame du second quart-temps a fini en « airball ».
Quin Snyder valide sa première
Il manquait un autre tir primé en « step-back », puis mordait sur la ligne sur une énième tentative… « Je n’ai pas été aussi efficace que j’ai l’habitude de l’être, ce qui m’a un peu déçu. Mais cela fait partie du jeu », relativise Zaccharie Risacher, auteur de 7 points (2/8 aux tirs dont 1/4 de loin, 2/4 aux lancers) en 19 minutes.
« Je n’ai que 19 ans, c’est donc un gros ajustement pour moi. Je vais faire de mieux en mieux », promet l’espoir, auteur tout de même d’un dunk féroce et important dans le quatrième quart-temps. Son coach, Quin Snyder, trouve qu’il a fait du « très bon boulot ».
« L’accent est mis sur le fait que vous n’allez pas rentrer des tirs tous les soirs. Comment pouvez-vous influencer le jeu d’une autre manière ? », questionne le technicien, qui a apprécié la confiance affichée par son joueur : « Il ne faut pas s’arrêter de tirer, car c’est un très bon shooteur. »
Il aura l’occasion de le démontrer dans les semaines à venir. En attendant, le Français savoure : « C’était incroyable. C’est un rêve qui devient réalité. J’ai vraiment adoré. Je suis content qu’on ait gagné, on passe au match suivant. J’ai hâte d’être dans deux jours pour rejouer. Ça va être sympa. »