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T-Mac, LSU, Vancouver, Pau Gasol… Stromile Swift ouvre la boîte à souvenirs

NBA – Dunkeur mémorable des années 2000, Stromile Swift se souvient de sa carrière marquée par les Grizzlies, de Vancouver à Memphis. Mais pas que !

Stromile SwiftDans la Grande Ligue pour une petite dizaine d’années, entre 2000 et 2009, aux alentours de 8 points et 5 rebonds de moyenne, sans cape All-Star ni titre NBA, Stromile Swift reste néanmoins un nom bien connu des fans NBA. Surtout pour ses dunks, aussi puissants qu’aériens, au milieu des années 2000 !

Phénomène physique de 2m08 pour 100 kg, natif de Louisiane, il est finalement arrivé assez tard au basket. Pourtant, son patrimoine génétique s’y prêtait, alors qu’il faisait déjà 1m93 à 13 ans. Lui permettant par la suite de claquer son premier dunk l’été avant la troisième…

Avec T-Mac au ABCD Camp de 1996

Et puis, tout a vraiment débuté avec le ABCD Camp d’Adidas, l’édition 1996. Celle durant laquelle un certain Tracy McGrady s’est révélé au monde. Derrière lui, il y avait Stromile…

« Je venais de commencer à jouer, j’étais encore un débutant mais on m’invitait au ABCD Camp. Je ne connaissais pas ce camp et je pensais même que c’était un camp pour gamins avec un nom pareil », narrait récemment Stromile Swift dans le Knuckleheads podcast. « Le gars me dit que Kobe Bryant l’a fait. À l’époque, je ne savais même pas qui était Kobe… Mais j’ai compris que c’était un des meilleurs camps du pays, donc j’ai accepté. Mais il voulait me donner un billet d’avion pour le New Jersey. Moi, je voulais prendre un bus, j’étais terrifié à l’idée de prendre l’avion [rires] ! À l’époque, je commençais tout juste, personne ne me connaissait. C’est là que je me suis fait un nom. Je suis tombé dans la même équipe que T-Mac. Je n’avais jamais vu un joueur aussi talentueux de ma vie. Il a eu des coups de chaud incroyables, tant et si bien qu’il a éclipsé Lamar Odom qui était censé être la star du camp. […] Sur une action en contre-attaque qu’il a finie en moulin à vent par-dessus le défenseur, avec la faute, il a mis le feu à la salle, c’était dingue ! Quant à moi, j’ai pu finir en n°1 des joueurs « underclass », c’est là qu’on a découvert mon nom. En même temps, quand j’ai vu Mac et LO, je me suis dit que mon dribble était nul ! J’étais encore loin du compte [rires] ! »

Désormais bien placé sur le circuit des recruteurs NCAA, Stromile Swift ne va pas tarder à voir débarquer des observateurs devant son portillon, du côté de Shreveport. Lui penchait d’abord pour Michigan (pour son Fab Five), puis pour Georgetown (pour ses pivots)… mais c’est finalement LSU qui emportera la décision !

« Michigan était mon premier choix. Gamin, j’avais fait l’école buissonnière pour suivre leurs matchs du tournoi NCAA. Je partais à l’arrêt de bus, et je voyais ma mère partir au travail. Et puis, je revenais à la maison en me faufilant par la fenêtre de ma chambre que j’avais laissé ouverte [rires]. Ils m’avaient fait forte impression avec leur Fab Five. J’avais Michigan mais aussi Georgetown parmi mes favoris. »

À la maison à LSU

Dans la plus pure tradition du recrutement à l’étage universitaire, Stromile Swift a eu droit à l’invitation au match de foot US de l’équipe locale. Celle de LSU a tout simplement été au-dessus de Michigan !

« J’avais été invité à un match de foot universitaire à Michigan, et ils avaient Tom Brady et Charles Woodson à l’époque. C’était une grosse ambiance. Mais, ce n’était rien comparé à ce que j’ai vécu à LSU. Le stade était rempli et ça hurlait dans tous les sens. LSU jouait contre Florida, l’équipe classée n°1 dans le pays. Quand on a gagné, je me suis retrouvé à sauter sur le terrain et courir vers les joueurs et m’accrocher aux barres pour célébrer la victoire. Après coup, ma mère est venu me voir : ‘Mais qu’est-ce qui t’a pris ? Je ne t’ai jamais vu agir comme ça [rires] !’ J’étais conquis. En plus, derrière, on a fait toute la soirée et ce sont les gars de l’équipe de foot qui ont fini par me ramener à mon hôtel. Je ne savais même pas où était l’équipe de basket au final. Mais après la soirée, je savais que j’allais venir à LSU. »

Sous le charme de l’ambiance des Tigers, et forcément plus à l’aise en restant dans son état natal, Stromile Swift a peu à peu progressé dans son basket, lui qui a débarqué sur le campus de Bâton Rouge en véritable projet…

« Mon premier match n’était qu’au mois de janvier. Avant ça, j’avais été jeté aux loups parce que je n’avais pas encore passé mon test ACT [pour accéder à l’université]. C’était compliqué à gérer et, pour ne rien arranger, j’ai joué contre le Auburn de Chris Porter, qui était une machine à dunker, pour mon tout premier match. J’étais forcément stressé avant le match mais j’ai plutôt bien joué. Je m’en était bien sorti face à une des meilleures équipes du pays. Ça m’a motivé pour la suite car, l’été suivant, j’ai commencé à vraiment être plus sérieux en musculation et ça a payé ma deuxième année. »

Drafté n°2 en 2000

Menant de fait LSU au Sweet Sixteen, un résultat qu’elle n’avait plus atteint depuis 1981, Stromile Swift avait fait forte impression avec 16 points 8 rebonds et 3 contres de moyenne, dont une sortie à 23 points et 10 rebonds face à Texas durant le tournoi final. Tant et si bien qu’il a fini 2e de la Draft NBA en 2000, derrière Kenyon Martin.

« Je ne jouais pas beaucoup durant ma saison rookie car j’étais derrière Shareef Abdur-Rahim [qui était le franchise player et revenait doré des JO de Sydney]. Mais le joueur qui m’a vraiment atomisé, et que je voulais rencontrer le plus, c’est Kevin Garnett. Je voulais modeler mon jeu sur le sien mais quand on a joué l’un contre l’autre, il m’a tué ! Lui était le joueur majeur de son équipe donc tout le jeu passait par lui et il parlait beaucoup. Il me chauffait mais moi, je n’étais qu’un « role player », donc j’étais là à sortir du système de jeu annoncé pour essayer de lui répondre dans notre duel [rires] ». »

Invité au concours de dunks dès sa deuxième saison, en 2001, alors qu’il avoue aujourd’hui qu’il profitait de chacune de ses minutes pour placer le maximum de dunks pour justement y participer, Stromile Swift est devenu célèbre pour ses dunks explosifs. Et sa célébration, un oiseau qui s’envole avec ses deux mains, comme un hommage à sa « clique du lycée », avec laquelle il a commencé cette tradition.

Mais, avant de pouvoir se faire une petite carrière avec pas moins de 43 millions de dollars de salaires cumulés, Stromile Swift a aussi eu droit au passage obligé des « rookie duties ».

« J’avais Grant Long qui était mon vétéran. Un vrai vieux de la vieille. Mais il y avait aussi Ike Austin, Tony Massenburg. Ces gars-là étaient marrants, je pourrais vous en raconter des histoires avec eux. Mais comme j’étais le seul rookie de l’équipe, toutes les corvées me tombaient dessus. Ce n’était rien d’incroyable mais il fallait que je m’occupe du linge sale, de décharger et charger le bus ou encore d’aller chercher les Krispy Kreme [les donuts]. Je me souviens surtout d’un entraînement qui avait été particulièrement dur à Detroit. Et après coup, tous les gars commençaient à taper les ballons au pied pour les balancer dans les gradins. Je ne savais pas pourquoi mais j’ai moi aussi pris un ballon et j’ai shooté dedans de toutes mes forces… avant de comprendre que c’était à moi d’aller les chercher [rires] ! Mais je leur ai tenu tête. Ils me disaient que si je n’allais pas les chercher, ils allaient me sauter dessus et m’empêcher de monter dans le bus et dans l’avion. Ce à quoi j’ai répondu qu’il y en aurait au moins un qui allait prendre pour les autres si ça partait en bagarre. Au final, on a fait l’entraînement et direct après, j’ai filé au bus sans prendre de douche. Je n’avais aucune intention d’être abandonné à Detroit ! »

Mentor de Pau Gasol à Memphis

Dans le Tennessee, il va aussi avoir un rôle méconnu de mentor auprès d’un jeune européen, qui marquera tout de même de son empreinte l’histoire du basket mondial. Un Catalan du nom de Pau Gasol.

« Pau avait son vestiaire juste à côté du mien. Il ne parlait pas bien anglais encore, et moi je parlais en argot de la rue. Donc on avait du mal à communiquer au début, mais on était comme les deux doigts de la main. Il me suivait partout. Je l’ai aidé à s’adapter. Je lui ai fait regarder Sanford & Son, je l’appelais Julio, comme dans la série. Il était tellement talentueux balle en main. Quand il a dunké sur KG, j’étais quasiment à lui sauter sur le dos tellement j’étais content [rires] ! Il était super fort, du niveau des meilleurs sans aucun doute. Son transfert à LA a été la meilleure des choses pour lui car il a pu être reconnu pour son talent, avec les titres en plus. »

Envoyé à Houston en 2005 (avant d’ailleurs de revenir à Memphis pour deux autres saisons chez les Grizz), Stromile Swift avait de grands espoirs. D’abord car il intégrait l’équipe qu’il supportait étant jeune, lui le fan de Hakeem « The Dream » Olajuwon. Mais aussi parce que les Rockets de l’époque, c’était le duo hyper-talentueux (mais ultra-fragile) T-Mac et Yao. À défaut d’un titre NBA, il a pu croiser la route du récemment regretté Dikembe Mutombo.

« J’étais le petit nouveau dans l’équipe donc je ne connaissais pas tout le monde et je me faisais discret. Mais dans l’avion, il y avait Dikembe avec son casque qui chantait du Biggie, mot pour mot : ‘They call me the Big Poppa’, avec sa voix d’outre-tombe, c’était trop marrant [rires] ! Non, mais sérieusement, je n’ai jamais vu ce gars-là avoir une mauvaise journée. Il avait toujours le sourire et il faisait marrer tout le monde, même si on perdait beaucoup de matchs avec Mac et Yao qui étaient souvent blessés. C’est un des gars les plus marrants que j’ai croisé dans ma vie. Un mec incroyable. Par contre, à l’entraînement, on le forçait à mettre des protections sur ses coudes. Parce qu’il allait forcément les envoyer dans tous les sens et on ne voulait pas plus de blessés qu’on avait déjà. »

Stromile Swift Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2000-01 VAN 80 16 45.1 0.0 60.3 1.4 2.2 3.6 0.4 2.0 0.8 0.8 1.0 4.9
2001-02 MEM 68 27 48.0 0.0 71.1 2.4 4.0 6.3 0.7 2.6 0.8 1.8 1.7 11.8
2002-03 MEM 67 22 48.1 0.0 72.2 1.7 4.0 5.7 0.7 2.3 0.8 1.5 1.6 9.7
2003-04 MEM 77 20 46.9 25.0 72.5 1.8 3.1 4.9 0.5 2.4 0.7 1.1 1.5 9.4
2004-05 MEM 60 21 44.9 0.0 75.8 1.5 3.0 4.6 0.7 3.0 0.7 1.5 1.5 10.1
2005-06 HOU 66 20 49.1 0.0 65.1 1.6 2.9 4.4 0.4 3.0 0.6 1.4 0.8 8.9
2006-07 MEM 54 19 46.5 0.0 72.4 1.6 3.1 4.6 0.3 2.7 0.6 1.3 1.2 7.8
2007-08 * All Teams 56 15 50.9 0.0 67.0 1.1 2.4 3.6 0.5 2.0 0.3 0.9 1.0 6.1
2007-08 * MEM 35 16 52.5 0.0 64.2 1.3 2.4 3.7 0.6 2.1 0.3 1.1 1.0 6.8
2007-08 * NJN 21 14 47.7 0.0 75.0 0.9 2.5 3.3 0.2 1.9 0.2 0.6 0.9 5.0
2008-09 * All Teams 19 10 42.9 100.0 50.0 0.8 1.6 2.4 0.2 2.1 0.2 0.8 0.4 3.3
2008-09 * PHX 13 9 36.6 100.0 53.3 0.9 1.7 2.5 0.2 1.9 0.3 0.7 0.5 3.0
2008-09 * NJN 6 11 60.0 0.0 45.5 0.8 1.3 2.2 0.2 2.5 0.0 1.2 0.3 3.8
Total   547 20 47.3 7.4 69.9 1.6 3.0 4.6 0.5 2.5 0.7 1.3 1.3 8.4

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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