« Spo parle toujours d’être dans le Top 5 des défenses et dans le Top 5 des attaques. C’est la formule du succès. » Cette formule, Jimmy Butler et le Heat l’ont quelque peu laissée de côté la saison passée. Ils ont bien terminé 5e en matière de « Defensive Rating », mais fini bien plus loin en attaque (21e).
Les Floridiens sont conscients de devoir « s’améliorer, innover », pour reprendre les mots d’Erik Spoelstra. « On doit améliorer subtilement certaines choses », sans vouloir révolutionner donc, vise le coach auprès du Miami Herald, depuis les Bahamas où le Heat tient son camp de pré-saison.
La subtilité dans le nouveau dispositif offensif du Heat est de jouer plus en rythme. Bam Adebayo remarque déjà qu’il s’agit « de faire en sorte que tout le monde se sente impliqué, sans que cela ne soit stagnant par moments ».
Transition plutôt que jeu au poste
Jaime Jaquez Jr. et lui constatent davantage de « fluidité » dans le jeu, du fait d’une envie de prendre les décisions plus rapidement. Et ainsi d’être plus imprévisible. Pas une mauvaise idée a priori pour une équipe qui, ces cinq dernières saisons, a terminé dans le Top 5 des formations jouant le plus lentement (« pace »).
« Je dirais qu’il s’agit simplement de jouer plus vite. On a mis l’accent sur ce point dans le passé, en essayant vraiment de courir en transition. Mais aussi lorsque l’attaque est sur demi-terrain, on essaye toujours de trouver des moyens de jouer rapidement et d’être difficiles à défendre plutôt que de ralentir, d’envoyer la balle au poste et de rester là à regarder », analyse Tyler Herro.
Miami était l’une des équipes à le plus jouer au poste l’an dernier, tout en étant parmi les moins efficaces en transition. Le fait d’accélérer devrait aider le Heat à obtenir des tirs plus faciles et de gagner en efficacité.
Limiter le tir mi-distance
« On doit être attentifs à ce qui permet de gagner et à ce qui est efficace. Il est très important de générer plus de tirs non contestés. […] C’est un point qu’on va continuer à développer », lâche Erik Spoelstra, en pensant également au fait de délaisser le tir à mi-distance pour se concentrer sur les tir à 3-points et près du cercle.
Cette priorisation est telle qu’à l’entraînement, layups et dunks valent trois points, tout comme le tir longue distance, là où les tirs à mi-distance… ne comptent que pour un point. « Je suis très enthousiaste et je pense que les autres le sont aussi. Ce sera une année sympa au rythme soutenu, on est tous impatients d’y être », apprécie Jaime Jaquez Jr.
Erik Spoelstra estime cette « sophistication », cette « innovation pour faire ressortir le meilleur de chacun » s’imposait. D’autant que le Heat a « du talent offensif partout où vous regardez et c’est un groupe qui devrait atteindre un niveau plus élevé si on travaille ensemble pour pouvoir mettre des points ».