Sans un panier à 3-points avec la faute de Matthew Strazel dans la dernière minute, la France aurait vécu un sacré camouflet face à cette équipe du Japon qui n’a plus gagné un match aux Jeux olympiques depuis… 1972.
Finalement, à l’issue d’une prolongation maîtrisée, les Bleus ont assuré l’essentiel et Rudy Gobert pouvait pousser un grand ouf de soulagement après le buzzer.
“On s’est fait très peur, mais on n’a jamais arrêté d’y croire et, malgré les difficultés, on s’en est sortis” juge l’intérieur au micro de France TV. “Le plus important c’est la victoire, mais ce n’est pas juste une victoire : il y a beaucoup de leçons, individuelles et collectives, à prendre sur ce match. Il y a beaucoup de choses que l’on va devoir mieux faire si on veut aller là où l’on veut aller. […] On va apprendre et continuer de progresser.”
Même son de cloche chez Evan Fournier, qui a également tenu à souligner la grosse performance des Japonais, dont le profil d’équipe, avec beaucoup de petits qui dégainent à outrance à 3-points ne convient pas aux Français, qui préfèrent quant à eux s’appuyer sur leur taille et leurs qualités physiques.
“On a manqué un peu de sérénité en deuxième mi-temps” résume l’arrière. “C’était un match atypique, mais on s’en sort et on avance.”
Une prestation “alarmante” ?
Pour le héros de l’après-midi, Matthew Strazel, la victoire ne doit pas faire oublier les difficultés entrevues tout au long de la rencontre, alors que la France pointe désormais à deux victoires en deux matchs.
“Le principal est fait” réagit le meneur, en référence à la (presque) qualification en quart de finale. “On a la victoire, même si c’est un peu alarmant de prendre autant de points et d’aller jusqu’en prolongation dans ce genre de match…”
Mais, du côté du capitaine, Nicolas Batum, on assure qu’il ne faut pas forcément s’inquiéter d’être autant embêté par une équipe, dans une telle compétition…
“Ce sont les Jeux olympiques, les 12 meilleures nations de la planète, donc rien n’est simple” rappelle ainsi l’ailier qui en a connu d’autres par le passé. “On peut le voir depuis le début : il n’y a pas eu de blowout, en dehors de Team USA. Pratiquement chaque match est serré. C’est pour ça que l’on aime les Jeux olympiques et le basket : pour jouer ce genre de matchs. C’était amusant.” Mais un peu stressant quand même.