Le goût du risque, Charles Lee connaît. Le nouveau coach des Hornets est un ancien trader à Wall Street dont la femme trouvait un peu fou qu’il quitte son job à la Bank of America, en 2012, pour devenir entraîneur de basket à plein temps.
« Quand j’ai quitté Wall Street, c’était par amour du sport. Je voulais simplement aider les joueurs à être aussi bons que possible », se souvient le technicien qui a plutôt bien réussi son pari. Arrivé dans la grande ligue comme assistant à Atlanta en 2014, il a enchaîné deux titres NBA : celui de 2021 avec les Bucks, puis celui d’il y a quelques jours avec les Celtics.
De quoi lui permettre de jouir d’une aura déjà favorable à Charlotte. Grant Williams, qui n’a pas eu l’occasion de le côtoyer à Boston, estime que son arrivée apporte « un certain respect, parce qu’il sait ce qu’il faut faire pour gagner. […] Il a côtoyé beaucoup de grands joueurs et il fera des merveilles pour des gars comme LaMelo et Brandon, qui essaient d’être uniques. »
Présents comme Grant Williams lors de sa conférence de presse d’introduction, LaMelo Ball et Brandon Miller comptent parmi les jeunes pierres angulaires d’une franchise en perdition sur le plan sportif. Depuis 2002, l’équipe n’a pas gagné la moindre série de playoffs et a dû se contenter de trois éliminations au premier tour. Ces deux dernières saisons, les Hornets n’ont gagné que 48 rencontres. En cumulé.
Mais Charles Lee préfère évidemment voir le positif dans cette « très, très bonne équipe » qui n’a pas été épargnée par les blessures. « J’ai hâte que ce groupe riche en talents fasse tout ce qu’il peut pour être en bonne santé. Une partie de cette tâche nous incombera en tant qu’entraîneurs et préparateurs physiques. Mais ce groupe est concentré sur ce qu’il faut faire. La seule chose que nous attendons de nous-mêmes, c’est que nous soyons compétitifs tous les soirs », fixe-t-il.
Devenir une franchise de premier plan
Le successeur de Steve Clifford est décrit par le nouveau GM de la franchise, Jeff Peterson, comme un « excellent communicant. Il est compétitif. Il essaie constamment de trouver des moyens de s’améliorer. Je sais que le soir, il s’endort en se demandant comment améliorer les Hornets. C’est un gagneur. »
Et un technicien qui a « époustouflé » le dirigeant lors de son entretien et après avoir parlé de lui avec des membres des Bucks et des Celtics, là où Charles Lee a remporté ses bagues. Après avoir évolué dans l’ombre d’un coach principal, le nouveau « head coach » dit avoir « enfin la possibilité » de faire à sa manière. Une perspective qui lui « donne des frissons ».
S’il ne s’avance toutefois pas sur la date de retour des Hornets en playoffs, il est conscient du cap fixé par les dirigeants : « Ce que je peux dire aux fans, c’est que lorsque j’ai passé les entretiens, Gabe (Plotkin), Rick (Schnall, les propriétaires) et Jeff m’ont clairement fait comprendre qu’ils voulaient que ce club devienne l’une des franchises de premier plan en NBA. Et ils m’ont expliqué à quel point les habitants de la Caroline du Nord peuvent être une base de fans passionnés. Dès que j’ai entendu ça, j’ai été emballé. »