Ce serait évidemment réducteur, mais pas totalement faux non plus, de dire que quand Jaden McDaniels est impliqué offensivement, alors les choses se passent bien pour les Wolves. En effet, cette saison, quand l’ailier inscrit plus cinq tirs dans un match, son équipe a remporté 19 rencontres sur 26, soit 73% de succès. Quand il inscrit moins de cinq tirs dans une partie, le taux de victoire des Wolves chute à 62% (13 victoires en 21 matchs).
La statistique n’est évidemment pas absolue mais elle ne relève pas totalement du hasard puisque Jaden McDaniels est en quelque sorte le baromètre de son équipe. Quand il est bon, c’est souvent parce que ses coéquipiers le sont aussi. « Si la balle ne bouge pas, il est celui qui en souffre le plus car on ne le trouve pas », résume Chris Finch.
En clair, quand Anthony Edwards et Karl-Anthony Towns font des différences, font circuler le ballon et trouvent des coéquipiers ouverts, alors Jaden McDaniels peut s’exprimer. En revanche, quand c’est « une passe, un shoot » comme le regrettait Rudy Gobert après la défaite face aux Bucks, il n’existe plus ou presque.
« Si les deux ne font pas bouger le ballon et ne provoquent pas les choses au bénéfice de leurs coéquipiers, Jaden se retrouve écarté du jeu », poursuit l’entraîneur.
« Tant qu’on gagne, je me fiche d’être bon ou non »
Si l’ailier a perdu un peu d’influence (moins de tirs et de points) par rapport à la saison passée, où il profitait de la longue absence de Karl-Anthony Towns, il reste essentiel à son équipe. Avec sa défense évidemment, mais aussi avec son opportunisme offensive, qui peut faire passer l’équipe dans une dimension supérieure.
« On sait ce qu’il apporte en défense mais offensivement, il peut nous apporter de l’équilibre », analyse Mike Conley. « C’est nécessaire. Les gars ont tendance à ne pas penser à lui en attaque, mais il a ce qu’il faut dans son jeu, avec son tir primé et ses pénétrations. »
Chris Finch espère néanmoins voir son joueur en faire plus, notamment en transition, avec des paniers faciles, ou au rebond offensif. « Je lui en parle constamment. Il doit trouver d’autres moyens de peser », précise d’ailleurs son coach. Il en va aussi de sa défense estime Karl-Anthony Towns. « On a beaucoup de monde qui peut marquer. Quand Jaden le fait, cela lui donne aussi confiance en défense. »
Alors, Jaden McDaniels doit-il peser encore davantage ? « Tant qu’on gagne, je me fiche d’être bon ou non », semble répondre, à son entraîneur et à son coéquipier, le joueur de Minnesota, en guise de conclusion.
Jaden McDaniels | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2020-21 | MIN | 63 | 24 | 44.7 | 36.4 | 60.0 | 0.8 | 2.9 | 3.7 | 1.1 | 2.7 | 0.6 | 0.7 | 1.0 | 6.8 |
2021-22 | MIN | 70 | 26 | 46.0 | 31.7 | 80.3 | 1.1 | 3.1 | 4.2 | 1.1 | 3.2 | 0.7 | 1.1 | 0.8 | 9.2 |
2022-23 | MIN | 79 | 31 | 51.7 | 39.8 | 73.6 | 1.2 | 2.7 | 3.9 | 1.9 | 3.4 | 0.9 | 1.4 | 1.0 | 12.1 |
2023-24 | MIN | 72 | 29 | 48.9 | 33.7 | 72.2 | 0.8 | 2.3 | 3.1 | 1.4 | 3.0 | 0.9 | 1.2 | 0.6 | 10.5 |
2024-25 | MIN | 82 | 32 | 47.7 | 33.0 | 81.3 | 1.6 | 4.2 | 5.7 | 2.0 | 2.7 | 1.3 | 1.2 | 0.9 | 12.2 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.