C’est l’éternel débat autour du All-Star Game : comment rendre le match plus attrayant pour les fans sans toutefois demander aux joueurs de jouer comme si c’était le Game 7 des NBA Finals ?
Après trois éditions sans la moindre intensité, la NBA, via Joe Dumars, son vice-président, est monté au créneau il y a plusieurs mois pour demander plus d’intensité et pour annoncer un retour à la traditionnelle formule Est vs Ouest. Après six éditions, la Draft du All-Star Game disparaît pour le match de cette nuit, et plusieurs All-Stars se sont félicité de ce retour en arrière.
Roi du marketing, Devin Booker a profité du lancement de sa première chaussure, la Book 1 qui reprend la forme de la célèbre Air Force 1, pour faire un parallèle avec ce retour à la tradition.
Bam Adebayo s’en fout
« J’adore », s’est-il exclamé samedi matin quand on lui a posé la question. « Je pense que ça aurait du toujours resté comme ça. C’est important de respecter les traditions. C’est un format classique qui a fonctionné par le passé. Et j’irai même plus loin, je pense également que chaque joueur devrait porter le maillot de sa franchise. »
Bam Adebayo, un autre produit de l’université de Kentucky et promu titulaire par Doc Rivers en l’absence de Joël Embiid, se voulait lui moins tranché que la star des Suns.
« Honnêtement, ça m’est égal », nous répond-il avec un grand sourire. « Les deux versions me vont. Le plus important c’est que je sois au All-Star Game. Donc si je n’ai aucune revendication sur le fait que ce soir Est contre Ouest ou la Draft. »
L’analyse précise de Stephen Curry
Après Devin Booker, le puriste, Bam Adebayo, l’indifférent, c’est Stephen Curry, en guise de sage du haut de ses 15 saisons NBA et de ses 10 sélections au All-Star Game, qui est entré dans les détails. Pour lui, le retour à l’ancien format pourrait augmenter l’intensité de la rencontre.
« La première année de la Draft, quand j’étais capitaine, jusqu’au All-Star Game de Chicago (2019), je pense que c’était le summum de l’intensité avec la nouveauté du format et des matchs serrés. L’énergie était différente pendant tout le match », se remémore-t-il. « Et puis, la Draft est allé un peu trop loin. Ça fait un peu diva de dire ça mais ces dernières années on devait arriver quatre ou cinq heures avant le match et ça change complètement votre routine d’avant-match. C’est difficile de préparer votre corps pour être prêt pour le match. Il y a un équilibre à trouver et on en a parlé entre nous. On doit débuter avec la bonne énergie pour que tout le monde puisse ressentir la vitesse et l’intensité du match. Donc je pense que le fait de s’être débarrassé de la Draft où on attendait tous debout pendant longtemps va nous aider à être plus frais. »
L’autre argument de Stephen Curry, les habitudes avec les joueurs de sa conférence.
« Quand c’est Est contre Ouest, il y a plus de continuité. Vous jouez souvent avec les mêmes joueurs, ce qui n’était pas le cas avec la Draft, donc ça aussi ça va aider », conclut-il. « Évidemment, ce ne sera pas une intensité digne d’un Game 7, ou même d’un match de playoffs, mais ça ne peut pas être l’inverse non plus. À nous de trouver le juste milieu. »
Propos recueillis à Indianapolis.