« Je vais remporter le trophée de rookie de l’année ». Cette promesse de Scoot Henderson date d’août dernier.
Au tiers de la saison, ça semble toutefois mal parti. Pour la plupart des observateurs, le trophée se jouera ainsi entre Victor Wembanyama et Chet Holmgren, ce dernier ayant désormais l’avantage chez les bookmakers avec une cote de 1.6 contre 2.4 pour le Français. Quant à Scoot Henderson, sa cote à Las Vegas est de… 251 !
« C’est toujours d’actualité »
Autant dire que, à l’heure actuelle, personne ne voit vraiment le meneur de Portland mettre la main sur le trophée.
« Essayer d’être Rookie de l’année, c’est toujours mon but » assure pourtant Scoot Henderson à CBS Sports. « C’est toujours d’actualité, je pense. »
Pour son premier duel avec Victor Wembanyama, l’ancien de la Team Ignite était d’ailleurs de retour dans le cinq majeur, la nuit dernière. Mais s’il a fini avec 25 points, il lui a fallu 23 tirs pour y parvenir (8/23). Ses 6 pertes de balle (pour 4 passes décisives) et les multiples contres de « Wemby » sur ses layups illustrant ses difficultés.
« Il est tellement explosif et rapide, un joueur qui attaque le cercle » décrit toutefois Chauncey Billups, son entraîneur, qui doit surtout lui apprendre à ne pas foncer dans le tas. « Parfois, on peut perdre un peu le contrôle en jouant de cette façon. On ne sait jamais trop ce qu’il va faire. Certains jours, il est capable de ralentir et de faire les bonnes lectures, et d’autres jours, il se précipite. Cela fait partie du processus ».
Vitesse et précipitation…
Sans doute moins prêt qu’il ne pensait l’être pour le jeu NBA, Scoot Henderson est donc en apprentissage, avec 11.8 points de moyenne à 37% de réussite dont 27% derrière la ligne à 3-points, 4.4 passes décisives pour 3.1 pertes de balle par rencontre. Tentant surtout de comprendre comment ne pas confondre vitesse et précipitation.
« La patience – savoir quand changer de rythme, connaître les rapports de scouting, des petites choses comme ça que je ne connaissais pas en arrivant en NBA – c’est vraiment énorme », décrit-il. « Connaître les tendances des joueurs et tout ça sur le plan défensif, mais aussi sur le plan offensif. J’essaie de m’améliorer à chaque match ».
Et pour cela, même si cela ne conduira peut-être pas au trophée de ROY, il peut compter sur plusieurs meneurs/mentors : Chauncey Billups, Scott Brooks, Jason Hart, Pooh Jeter ou son coéquipier Malcolm Brogdon.