Christian Wood a du mal à se glisser dans la peau d’un « role player »

Alors qu’il était forcément revanchard à l’idée d’affronter les Mavericks, Christian Wood n’a pas brillé face à son ancienne équipe. Un seul tir pris en 15 minutes, et une défaite sur le fil face à ses anciens coéquipiers. La veille, l’ancien intérieur des Rockets et des Mavericks avait expliqué qu’il voulait simplement rester « calme, patient et jouer son jeu ». Mais Christian Wood a du mal à trouver son rôle chez les Lakers, et un récent article sur NBA.com révélait qu’aucun autre joueur que lui n’a vu son rôle baisser autant.

« Je ne joue plus le rôle que j’ai joué ces quatre ou cinq dernières années, qui était celui d’un joueur qui avait beaucoup le ballon, et qui prenait beaucoup de tirs », rappelle-t-il. « Si l’équipe a besoin d’aide aux rebonds, je dois essayer de l’aider. Et tout ce qu’ils ont besoin de ma part, je suis là pour le faire. Certains soirs, ils vont jouer pour moi, d’autres non. Je dois juste m’y préparer ».

Une bonne soirée, c’est lorsqu’on aide à gagner un match

Pendant l’intersaison, Darvin Ham l’avait prévenu. Il attendait de lui de la défense, des écrans, et pas forcément des points. Il doit devenir un vrai « role player ».

« Si je finis avec 5 points, 5 rebonds et un +/- de +15, c’est une très bonne soirée pour moi » explique Christian Wood. « Cela voudrait dire que j’ai eu un impact dans la victoire. Je ne suis plus là pour finir avec 20 points et 10 rebonds, pour 30 points et 20 rebonds, et ce genre de choses. Je le peux encore si on m’en donne l’opportunité. Mais cette année, je suis plus là pour faire les petites choses pour aider les équipes. »

Le Los Angeles Times a jeté un oeil à ses stats, et dans les faits, ça fonctionne. Même si le +/- reste une statistique à prendre avec des pincettes, il n’en demeure pas moins que lorsque Christian Wood finit un match avec un +/- de 10 et plus, les Lakers affichent un bilan de 8 victoires pour 2 défaites.

« C’est le contraste entre le fait de jouer ou d’être productif à un niveau élevé pour soi-même et le fait de jouer ou d’être productif à un niveau élevé pour pour l’équipe », analyse Darvin Ham. « Beaucoup de gars qui ne sont pas mentalement concentrés sur le groupe et sont concentrés sur eux-mêmes tombent dans le piège des bruits extérieurs. Et les gens comparent ce qu’ils ont fait l’année dernière dans une situation donnée par rapport à ce qu’ils font dans une situation donnée cette année. »

Apprendre à gagner aux côtés d’anciens champions NBA

Pour le coach des Lakers, certaines recrues découvrent tout simplement le très haut niveau et les exigences d’être candidat au titre. Au contact de LeBron James et d’Anthony Davis, Christian Wood va s’imprégner de ce rôle.

« Nous avons dans notre groupe des personnes qui ont atteint le niveau le plus élevé que l’on puisse atteindre dans cette ligue, certains d’entre nous l’ont fait deux fois, plusieurs fois même », conclut Darvin Ham. « Une fois que vous entourez une personne de ça, elle est capable d’explorer d’autres façons d’aider une franchise qui gagne déjà et non pas de s’aider elle-même dans cette situation, pour ne pas vraiment se soucier de ce qui arrive au groupe. Il faut que le groupe se sente concerné. Ce groupe doit constamment se préoccuper de la situation dans son ensemble et de la manière dont nous pouvons, à court terme, atteindre l’objectif ultime. »