Wendell Carter Jr. en quête de reconnaissance

Dans les cordes lors du dernier derby de Floride ce weekend, après avoir perdu son avance de 15 points en dernier quart sous les assauts répétés d’un Jimmy Butler intenable (38 points dont 15 en 4e quart), le Magic a finalement tenu bon en prolongation, infligeant pour sa part un 18-6 fatal au Heat (126-114).

Déjà pris dans un tel scénario de fin de match aux couteaux avec le Heat cette saison, la jeune troupe de Jamahl Mosley a visiblement appris de ses erreurs, comptant au passage sur un gros double-double de Wendell Carter Jr. à 27 points et 11 rebonds, dont 7 points en prolongation pour faire pencher la balance en faveur de son équipe.

Un peu trop souvent à l’infirmerie…

« Il ne sait pas combien il est bon, c’est ça qui est fou », sourit son coach Jamahl Mosley dans le Orlando Sentinel. « C’est un jeune talent à part. Il a de la présence en défense, en attaque, de la dureté, et il apporte aussi sa voix et sa persévérance dans les vestiaires. C’est un guerrier. »

Dans sa cinquième campagne alors qu’il n’a que 23 ans, le jeune intérieur natif de Géorgie réalise tout simplement sa meilleure saison en carrière à 15 points de moyenne, à 52% aux tirs, plus 9 rebonds et 2 passes.

« Il y a peu de joueurs qui peuvent faire ce qu’il fait : défendre sur le pick & roll et tenir l’intérieur en un-contre-un derrière, ou changer sur un arrière et de l’autre côté du terrain, du « roll » vers le cercle et de la finition près du cercle », poursuit Jmahl Mosley. « Il se sacrifie aussi pour l’équipe, et les gars le savent. »

Dans sa deuxième saison pleine à Orlando, Wendell Carter Jr. arrive pour ainsi dire à l’équilibre sur son début de carrière, après ses deux premières années et demie à Chicago. Et le premier bilan, c’est qu’il rate encore beaucoup de matchs…

Souvent blessé, comme cette saison pour 22 matchs (plus une suspension après l’altercation à Detroit), Wendell Carter Jr. n’est clairement pas le modèle du « Iron Man », le joueur durable et incassable de son équipe, par ailleurs pas épargnée par les blessures en ce moment (Jonathan Isaac), et historiquement (Grant Hill)…

Dans sa cinquième saison NBA, il n’a atteint la barre symbolique des 60 matchs disputés qu’une seule fois, l’année passée (62).

« Oui, je sais que je dois travailler sur mon corps et être plus disponible à travers la saison. C’est très important. C’est déjà un de mes objectifs de la prochaine intersaison. Je dois mieux comprendre mon corps et mettre en place ce qui est le mieux pour récupérer au plus vite. »

Au coeur d’un Magic qui monte

Cette saison, un des assistants coachs du Magic, Randy Gregory, a en tout cas su piquer au vif l’ancien Dukie. Comment ? En accrochant à son vestiaire un classement des meilleurs pivots de la Ligue réalisé avant le début de saison. Un Top 10 où ne figure pas l’intérieur du Magic.

Peut-être simplement pour la bonne raison qu’il était listé comme ailier fort ! Mais qu’importe la manière…

« C’est ce qui motive au quotidien », confirme Wendell Carter Jr, désormais pivot à plein temps. « Jusqu’à ce qu’ils mettent mon nom dans cette liste ! Ça m’aide à rester motivé. Un petit rappel qui me donne une raison de continuer à pousser. J’ai le sentiment que j’ai encore plus à prouver cette saison. »

Membre important du nouveau noyau dur en place à Orlando, au même titre que Markelle Fultz, Franz Wagner, Jalen Suggs et Paolo Banchero, Wendell Carter Jr. sait bien qu’il a encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’atteindre les cimes, en l’occurrence le niveau All-Star.

Comme son équipe plus globalement, encore aux prémices de sa jeune histoire, dans cette nouvelle configuration prometteuse autour du probable rookie de l’année, Paolo Banchero, et la renaissance de Markelle Fultz…

« On veut simplement gagner plus de matchs. Avec ça, on aura plus de matchs sur l’antenne nationale. Et avec ça, on reconnaîtra nos talents respectifs », conclut WCJ. « Malheureusement, on n’est pas encore une des meilleures équipes de la Ligue. Mais en gagnant plus, on va l’avoir, cette reconnaissance collective. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.