Un peu à la manière de son compatriote Shaedon Sharpe l’an passé, Leonard Miller a d’abord connu un parcours un brin tumultueux au moment de quitter le Canada pour rejoindre les Etats-Unis, avant de finalement réussir à se placer sur les radars de la NBA.
L’ailier natif de l’Ontario était effectivement un lycéen discret dans l’Utah et en Floride, avant même de se fracturer le poignet droit et de manquer l’intégralité de sa saison « senior » en 2021. Ignoré des facs américaines, il décidait alors… de rentrer au Canada pour la saison 2021/22, au sein d’une académie à Fort Erie, petite ville de l’Ontario.
De retour sur ses terres, il a retrouvé des certitudes à titre individuel (33.3 points et 12.5 rebonds), menant par la même occasion son équipe au titre de champion de la principe de l’Ontario. Il s’inscrivait même à la Draft 2022, avant de finalement retirer son nom et de s’engager avec la Team Ignite, pour poursuivre son développement.
« Je n’avais pas la pression, très franchement » déclarait-t-il avec du recul, au sujet de cette saison 2020/21 bouclée sans la moindre offre universitaire. « Car j’avais le sentiment que mes performances et mon éthique de travail allaient me permettre de retomber sur mes pattes quoi qu’il en soit. En fait, j’étais toujours certain que j’allais pouvoir atteindre la NBA. Donc malgré certains obstacles et l’adversité, je n’ai changé mon état d’esprit. »
Avant de probablement faire le grand saut vers la NBA en juin prochain, le Canadien de 19 ans emprunte donc une voie de plus en plus prisée par les jeunes talents lycéens ces dernières années : la Team Ignite.
Dans une équipe très médiatisée grâce à Scoot Henderson, il tire son épingle du jeu avec 15.6 points (56%) et 8.6 rebonds par match, et continue ainsi, dans l’ombre, de progresser et de se préparer pour la Grande Ligue, comme Jalen Green, Jonathan Kuminga ou encore Dyson Daniels avant lui ces deux dernières années.
« À l’université, les coachs s’attendent à ce que les joueurs restent trois ou quatre ans sur le campus. Ici, la courbe d’apprentissage est plus raide, plus courte, car les joueurs doivent très vite comprendre qui ils sont, et ce qu’ils doivent travailler avant la Draft » expliquait d’ailleurs Jason Hart, le coach de la Team Ignite. « Avec Leonard, il faut lui apprendre comment jouer comme un intérieur, car ce sera son poste en NBA. Alors que toute sa vie il a joué ailier. Et son apprentissage se déroule au mieux. »