Les Sixers ont connu un début de saison un peu chaotique, avant de trouver leur rythme de croisière. Après leur victoire sur le fil face à Utah cette nuit, ils restent sur 14 succès sur leurs 18 derniers matchs, un bilan plus que satisfaisant qui ne ravit toutefois pas tout le monde.
Sur le plan personnel, PJ Tucker semble en souffrance. L’ailier fort recruté pour apporter de la densité et de l’expérience aux Sixers vit mal le fait d’être laissé sur le banc dans le dernier quart-temps depuis quelques matchs. De façon plus générale, il n’arrive pas à avoir le même impact que lors de ses précédentes expériences.
Il est conscient que sa première partie de saison n’est « pas aussi bonne » qu’espérée, et il avoue se battre entre ses « émotions naturelles » et le fait de « laisser les coachs entraîner et faire ce qu’ils pensent être le mieux ».
« Je suis qui je suis et j’ai prouvé à mes anciens entraîneurs que je ne pouvais pas ne pas être sur le terrain. Je me retrouve dans une position dans laquelle je n’ai jamais été, où je ne joue pas, et je dois rester positif. Il faut toujours rester professionnel », a-t-il ajouté. « C’est un mélange d’émotions, au niveau de ce que j’ai été habitué à faire, ce qu’est mon job et la raison pour laquelle je suis venu ici ».
12 matchs terminés sans aucun point marqué
Alors qu’il dispose du même temps de jeu que la saison dernière avec Miami (environ 27 minutes par match), PJ Tucker prend moitié moins de tirs et score donc la moitié des points qu’il inscrivait la saison passée. Là aussi, la frustration, qui se caractérise par 12 matchs conclus sans le moindre point, est bien présente.
« On parle du fait que je ne marque pas. Mais pouvez-vous imaginer jouer 30 minutes et ne prendre qu’un seul tir ? Peut-être même aucun ? Et malgré tout devoir défendre sur le meilleur joueur adverse, faire tout le sale boulot, sachant que tu ne vas pas bénéficier de la juste récompense qui est de pouvoir prendre des tirs, ce que tout le monde veut faire ? C’est un travail, pas quelque chose que quelqu’un décide par hasard en NBA ».
Au niveau physique, une infection des sinus ainsi que des douleurs récurrentes au niveau du cou l’ont perturbé ces dernières semaines, mais l’ensemble évoluerait positivement. Le « sneaker addict » ne perd pas le moral pour autant vis-à-vis de sa situation, et pour cause, les Sixers gagnent leurs matchs.
« C’est ce qui est effrayant, parce qu’on est encore très bon alors qu’on sent qu’on n’a même pas effleuré le plein potentiel de cette équipe. On peut se mesurer à n’importe qui dans la ligue », a-t-il conclu.
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.