Il reste dix secondes à jouer, les Warriors et les Spurs sont à égalité, 107 partout. Jordan Poole tente sa chance à 3-pts, se manque mais Jonathan Kuminga parvient à sauver la possession. La balle arrive dans les mains d’Andrew Wiggins, qui est pris à deux.
Les arbitres sifflent alors une faute sur Devin Vassell, ce qui offre deux lancers-francs à l’ailier All-Star. Il marque le premier, manque le second et pour la bataille du rebond, Kevon Looney est sanctionné pour une faute sur Jakob Poeltl. Par conséquent, les Spurs obtiennent, eux aussi, deux lancers-francs.
« Les fautes, à la fin, étaient étranges », commente Steve Kerr. « Je suis assez surpris. Je ne sais pas comment on peut siffler ça. Les deux fautes, celle pour nous et l’autre pour San Antonio, je ne les comprends pas. Laisser le match se décider comme ça, je ne comprends pas. Ce sont les joueurs qui sont censés faire la différence. »
On connait la suite : Jakob Poeltl inscrit son premier lancer-franc mais rate le second. La balle termine dans les mains de Keldon Johnson, qui marque le panier décisif.
« Wiggins avait la balle, c’est à lui de se créer de l’espace, de sortir du trafic et de trouver quelqu’un pour tenter d’avoir un tir de la gagne », estime et poursuit le coach des Warriors. « Ensuite, tout le vestiaire m’a dit ne pas comprendre la faute sur Looney. Il y a eu bataille, ça se passe toujours comme ça. »
Quelques instants avant cette fin de match étrange d’après lui, Steve Kerr avait également vu les hommes en gris sortir Draymond Green. L’intérieur de Golden State a pris deux fautes techniques en moins d’une minute. Il n’a pas insulté l’arbitre, ni explosé comme cela arrive parfois, mais il n’a pas cessé de parler après sa première technique.
« Il n’a pas mérité ça », juge Steve Kerr. « Mais il ne peut pas non plus sortir de la rencontre, il sait qu’on est déjà diminué. »