Soir de fête et d’hommage ce dimanche soir à Boston puisque le maillot de Kevin Garnett va rejoindre le plafond du TD Garden. Arrivé pendant l’été 2007 en compagnie de Ray Allen, « Da Kid » va devenir le « Big Ticket » et offrir aux Celtics leur 17e titre.
Entré depuis au Hall Of Fame et sélectionné parmi les 76 meilleurs joueurs de l’histoire, Kevin Garnett va rejoindre au plafond de la salle les plus grandes légendes de la franchise, de Bill Russell à Larry Bird, en passant par John Havlicek et Paul Pierce.
« Je ne voulais pas être quelqu’un que je n’étais pas »
« Franchement, j’essaie juste de m’en imprégner, et j’essaie d’être le plus humble possible. Cela reste un choc pour moi… Quand les enfants viennent me voir et expriment leur appréciation pour différentes choses. Je ne sais pas vraiment quoi dire, à part ‘Merci' », confie l’ancien intérieur des Wolves et des Celtics. « Je suis simplement resté fidèle à ce que j’étais et à qui j’étais. C’était la chose la plus facile à faire. Je ne voulais pas être quelqu’un que je n’étais pas. »
Quand il arrive à Boston, Kevin Garnett est déjà 10 fois All-Star et déjà MVP. C’est une superstar. Il a tout essayé avec les Wolves, mais l’équipe est sur la pente descendante. On évoque un départ aux Lakers pour épauler Kobe Bryant. Finalement, ce sera les Celtics, autre franchise prestigieuse. La plus prestigieuse de l’Est, et Boston a fait « all-in » pour récupérer Ray Allen et Kevin Garnett et monter un « Big Three » d’exception.
« J’avais beaucoup de confiance en moi, et dans mes qualités. Mais je crois que ma plus grande inquiétude concernait ma capacité à combiner avec Paul. Comment pourrais-je combiner avec Ray ? Comment pourrais-je m’intégrer au milieu des jeunes ? Danny Ainge avait une idée en tête, et je ne savais pas quel était son plan exact, mais ça a marché. »
« C’est mon plus gros problème, je ne peux accepter de perdre »
À Boston, « KG » ne met pas longtemps à se mettre le public dans la poche. Sa hargne et son sens du sacrifice en font même un chouchou du public. C’est un leader par l’exemple et il était fait pour cette franchise.
« Je n’ai jamais abordé un match à moins de 100 % » assure Kevin Garnett. « J’ai entendu Larry Bird dire une fois, dans ses premières années à Boston, qu’il aimait jouer devant les fans de Boston parce qu’on ne pouvait pas les tromper. On ne peut pas tromper les fans. Ils savaient quand vous vous donniez à fond. Ils savaient quand vous donniez tout ce que vous aviez. Ils connaissaient l’histoire du basket et sont très intelligents. Ils se sentent concernés. Et je n’ai jamais oublié ça. »
Autre élément de sa personnalité, son refus de la défaite. Comme Kobe Bryant, Kevin Garnett détestait plus que tout la défaite, et il n’y avait jamais de victoire morale.
« Je n’aime pas perdre. Que l’on joue aux dominos, aux cartes, que l’on fasse des « suicides », tu ne peux pas me battre » racontait-il y a quelques années. « Peu importe ce que l’on fait. Je déteste perdre… je déteste perdre. Je me fiche de ce que c’est. C’est mon plus gros problème, je ne peux accepter de perdre. Je ne veux pas accepter de perdre, et je n’accepterai jamais de perdre. Jamais. Personne n’est capable de venir devant mon visage et me traiter de loser. Jamais. Abandonner ? Cela ne fait même pas partie de mon vocabulaire. »