Avec seulement 12 matches et 81 minutes jouées la saison passée à Los Angeles, Jared Dudley était déjà passé, en quelque sorte, dans son après-carrière. Comme un Udonis Haslem à Miami, il était en effet surtout un vétéran qui servait d’assistant de luxe, ou d’assistant en short.
Champion en 2020 avec les Lakers, l’arrière de 36 ans était heureux dans ce rôle et donc prêt à le poursuivre encore, soutenu par LeBron James et Anthony Davis notamment.
« Je voulais vraiment jouer une saison de plus avec les Lakers », assure-t-il au Los Angeles Times. « Rien ne me surprend en NBA, mais disons que j’ai été déçu. Je pense qu’ils n’ont pas évalué à sa juste valeur mon leadership, ce que j’apportais à l’équipe. Après, je ne vais pas mentir : parfois, être joueur, ça me manque. Mais pas le fait de jouer, davantage la camaraderie. C’est ça qui me manque. »
Finalement, Jared Dudley a pris un autre virage : celui des bancs. Désormais, il est assistant de Jason Kidd, à Dallas, qui lui-même était assistant à Los Angeles quand Jared Dudley était encore joueur.
« J’adore coacher, j’ai toujours voulu le faire et je suis béni d’avoir eu cette chance de la part de J-Kidd », explique-t-il. « On a joué pendant 30 ans au basket et là, il faut passer de l’autre côté : on change de vestiaire, on est assis devant et plus au fond du bus, à gauche dans l’avion et non plus à droite… Donc il fallait l’accepter mentalement. Surtout qu’on pense souvent que les coaches sont nuls alors qu’ils bossent comme des fous. Ils sont là trois heures avant tout le monde et restent longtemps. »
En quoi consiste les journées de l’ancien joueur, qui a déjà déclaré qu’il aimerait un jour devenir « head coach » ?
« Ce qui m’amuse le plus, c’est de faire du scouting vidéo. Je regarde cinq à sept matches d’une équipe pour comprendre les matchups, savoir comment on va défendre sur eux… En deux mois, j’ai déjà fait ce travail pour huit ou neuf matches et j’aurai 29 rencontres à faire cette saison. La plupart des coaches font entre 13 et 15 matches par saison, donc en fin d’année, j’aurai fait l’équivalent de deux saisons. Me retrouver dans ces réunions de coaches, avec les statistiques avancées, ça m’aide à devenir un meilleur entraîneur. »