Le MVP de la nuit | Joel Embiid a pris la « liberté » d’écraser les Celtics

Myles Powell est un jeune homme heureux. Ce joueur non-drafté était en route pour Las Vegas pour y disputer un match de G-League lorsque son agent l’a appelé : direction Philadelphie pour compléter l’effectif des Sixers décimé par les blessures et les absences liées au Covid-19. Deux jours plus tard, il faisait ses premiers pas en NBA à Boston en compagnie d’un prestigieux coéquipier.

« Je viens de voir Joel Embiid sortir un match à 40 points et 10 rebonds. Pour moi, qui suis un rookie dans cette ligue et qui ai pu regarder ça, c’est quelque chose que je n’oublierai jamais de ma vie », témoigne-t-il.

Comme lui, tous les acteurs du Celtics – Sixers de cette nuit ont été les témoins de la domination du pivot de Philadelphie, qui voulait faire oublier sa première confrontation manquée avec Boston. Avec son 3/17 aux tirs début décembre, il avait signé son pire match de l’année face aux C’s.

Cette fois, il a profité des absences de Robert Williams et d’Al Horford pour prendre le dessus face à l’un des rares intérieurs restants côté Celtics, Enes Freedom. Celui-ci, auteur d’un double-double (15 points et 11 rebonds), n’a pas pesé bien lourd défensivement en 40 minutes de jeu.

Sanctionner malgré la prise à deux

Hormis des soucis d’adresse longue distance (1/5), le Camerounais s’est montré impeccable à la finition près du cercle. « Il a été génial. Il a pris ses tirs. C’est ce dont nous parlons avec lui tous les jours, que ça rentre ou non, il suffit de prendre les tirs », note Doc Rivers, qui a trouvé l’exécution du plan de jeu de son équipe « absolument parfaite ».

Le technicien fait notamment référence aux bons ballons ressortis par son pivot lorsqu’il a été pris à deux au poste bas. Il a ainsi distribué 5 passes décisives pour compléter son énorme double-double à 41 points (14/27 aux tirs), 10 rebonds et 4 contres.

Adroit sur la ligne des lancers-francs (12/14), le pivot a surtout inscrit 17 points dans l’ultime période. Il s’est démarqué dans le « money time » avec plusieurs tirs à mi-distance sur le côté gauche du terrain, dont le « dagger » envoyé ligne de fond à dix secondes de la fin.

« C’est un tir sur lequel nous bossons tous les jours donc je ne l’ai pas sorti de nulle part », remarque le MVP de la soirée. « J’ai eu un tir similaire l’année dernière contre Boston à Philadelphie où j’avais reculé dans ce coin. C’était un tir que je devais prendre, alors j’ai dribblé et j’ai vu la prise à deux arriver. Il est arrivé dans ces situations qu’on ne coupe pas assez vite, que je me retrouve sans ligne de passe et que je finisse par perdre le ballon. Dans cette situation, j’ai pensé que j’avais un bon angle et que je faisais des tirs. J’ai trouvé que c’était un bon tir. »

Un tir suffisamment bon pour permettre à son équipe de rebondir après trois défaites de rang.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.