« L’essentiel, c’est de râler. Ça fait bon genre », écrivait Michel Audiard. Pas pour Ime Udoka, ou en tout cas, pas avec les arbitres. Le coach des Celtics l’a prouvé contre Miami, dans le dernier match de présaison de Boston.
En troisième quart, une faute est sifflée sur Grant Williams, pour un écran illicite. Dans les secondes qui suivent cette intervention des arbitres, le joueur discute avec ces derniers et le Heat en profite. Bam Adebayo va inscrire un dunk et provoque ainsi la colère du coach, qui décide de prendre un temps-mort et de mettre Williams sur le banc.
« Il y a deux raisons à ça », s’explique l’entraîneur à MassLive. « Il s’est plaint déjà, mais a aussi pris sa quatrième faute sur cette action, si je me souviens bien. L’essentiel, c’est de revenir et d’arrêter de s’occuper des arbitres, car ton adversaire avance, lui. C’est un moment d’apprentissage. On ne peut pas s’entraîner pour ça, il faut le vivre. Quand on passe du temps avec les arbitres, on donne alors des tirs faciles. »
Et cette remarque ne concerne pas uniquement Grant Williams, mais bien tout le groupe. Les Celtics ont reçu cette consigne de leur nouveau coach avant le début de saison.
« On en a parlé au début du training camp », rappelle-t-il. « Je vais enfoncer le clou jusqu’à ce que ce soit nécessaire. On est comme ça et je veux qu’on s’améliore dans ce domaine. Quand on n’a pas eu les coups de sifflet, en second quart-temps, on a perdu notre calme et on a commencé à trop se plaindre. Les fautes vont finir par s’équilibrer et il faut garder son sang-froid. »
Si les joueurs doivent éviter les discussions avec les officiels, c’est donc leur coach qui va s’en occuper.
« Vous, les joueurs, vous jouez et vous passez à autre chose, et moi, je vais être celui qui se plaint aux arbitres », a annoncé l’ancien assistant des Spurs il y a quelques jours. « Mais on ne veut pas devenir une équipe comme ça, et ce n’est pas mon style, donc je ne souhaite pas qu’on devienne une équipe qui pleure à chaque coup de sifflet. »