Une partition parfaite, du début à la fin. C’est ainsi qu’on peut résumer le dernier tir de Kemba Walker dans ce duel entre UConn et Pittsburgh, le 10 mars 2011 au Madison Square Garden de New York.
Les deux équipes s’affrontent en quart de finale du tournoi de la « Big East ». Il reste quelques secondes à jouer. Egalité 74 partout et la balle est dans les mains de Kemba Walker, la star des Huskies.
Le futur meneur de jeu des Hornets, des Celtics ou encore des Knicks a deux options évoquées par son entraîneur pendant le temps-mort : jouer le un-contre-un ou faire une passe si une aide défensive se présente.
« Le meilleur joueur de cette équipe, d’après moi, a encore mis un shoot de la gagne, un gros tir », déclarait admiratif son coach Jim Calhoun pour ESPN. « Je savais quelle option il allait choisir quand il a posé son dribble. Kemba a mis un paquet de tirs importants. »
Car en effet, Kemba Walker a non seulement marqué, mais son enchaînement, maîtrisé à la perfection, est une petite merveille techniquement. Il conclut par un stepback et déstabilise son défenseur, qui termine au sol alors que lui s’élève pour shooter à mi-distance. La balle transperce le filet : 76-74, victoire UConn.
Un surnom : Cardiac Kemba !
Avec un 8/22 au shoot, la star des Huskies n’a pourtant pas fait le match de sa vie, mais son dernier shoot rachète sa partie et marque les esprits. Le tout dans la « Mecque du basket ».
« J’ai manqué un tir important dans les dernières secondes, mais mes coéquipiers m’ont dit de rester agressif », racontait-il, à l’époque. « Le monde entier savait que le balle allait atterrir dans mes mains, que je voulais ce shoot. De plus, on est arrivé dans cette partie en étant les outsiders, tout le monde disait qu’on allait perdre. On est resté soudé et tout le monde était heureux, voilà pourquoi ils m’ont sauté dessus. »
Quelques semaines après ce shoot au buzzer, Kemba Walker conclura sa dernière saison NCAA en beauté avec le titre universitaire et le trophée de meilleur joueur du « Final Four ».