Comme depuis le début de la série, les Nuggets peinent à rentrer dans leur match en accumulant les pertes de balle. En transition, les Lakers en profitent pour accélérer le rythme par l’intermédiaire de LeBron James, qui prend confiance en attaquant le cercle. Le manque de réussite des Californiens, couplé à une mauvaise sélection de tirs de leur part, laisse ensuite la franchise du Colorado revenir à hauteur (12-12).
Agressif d’entrée, Nikola Jokic se régale dans la raquette face aux rotations « small ball » proposées par Frank Vogel. En attaque, l’activité du Serbe fait souffrir ses adversaires, incapables de le contenir en raison de sa technique et de sa lecture des « mismatchs ». Dans le même temps, la défense de Denver est au rendez-vous et Los Angeles se retrouve en difficulté (22-20).
Discret jusqu’ici, Anthony Davis se met en évidence grâce à la présence de Rajon Rondo. Servi davantage, il s’en va comme souvent provoquer des fautes à l’intérieur pour combler la maladresse des siens. Tandis que le duel Davis – Jokic repart de plus belle, ce sont les hommes de Michael Malone qui sont devant au bout de douze minutes (29-27).
Les Nuggets brillants collectivement
Dans le second quart-temps, c’est au tour de Michael Porter Jr. de se distinguer avec un bon passage en sortie de banc. Quant aux remplaçants des Lakers, habitués à briller lors de ces playoffs, ils sont aujourd’hui à la rue. À la faveur d’un 15-2, l’écart grimpe inlassablement et, pour la première fois dans cette finale de conférence, les Nuggets sont confortablement installés en tête (44-29).
Si la défense des « Purple and Gold » se met progressivement en place, leur attaque ne monte toujours pas en température et leurs nombreux ballons perdus n’aident évidemment pas. En face, les joueurs des Rocheuses évoluent enfin avec ce fameux sentiment d’urgence, débouchant sur un niveau d’intensité débordant. Anthony Davis a beau surnager pour Los Angeles, il ne peut rien sans le soutien de ses coéquipiers (55-39).
Los Angeles s’efforce tant bien que mal de rattraper une partie de son retard avant la pause et y parvient finalement grâce à une adresse à 3-points retrouvée. Montée jusqu’à +18, l’avance de Denver est quelque peu retombée à la mi-temps (63-53). La bataille des bancs fait pour le moment la différence dans ce Game 3.
Denver bien plus appliqué
Comme dans le Game 1, Dwight Howard revient des vestiaires dans la peau d’un titulaire. Son impact se fait immédiatement ressentir physiquement puisque la rencontre se hache automatiquement et cela joue désormais des coudes, d’un côté comme de l’autre. Adroit ce soir, Jerami Grant continue sur sa lancée et maintient son équipe devant (71-61).
Peu en vue au scoring, LeBron James tente de prendre le match à son compte en inscrivant trois paniers d’affilée. Problème : le danger provient de partout chez les Nuggets. Décomplexés, ces derniers jouent avec bien plus d’envie que leurs adversaires et leur domination au rebond en témoigne. Ils conservent leur avantage sans trop forcer (85-69).
Dans l’incapacité d’enchaîner plusieurs « stops » défensifs, les Lakers déjouent complètement en attaque. Leurs passes sont mal assurées, ils ne se procurent que trop peu de shoots ouverts et, lorsqu’ils en possèdent, ceux-ci ne tombent pas dedans. Logiquement, à douze minutes du terme, Denver est toujours aux commandes (93-75). Si un « comeback » des hommes de Frank Vogel reste envisageable, il ne va pas falloir traîner.
Les Lakers se réveillent mais manquent de jus
Pour repousser la menace californienne, Jamal Murray se démène d’entrée de quatrième quart-temps. Mais avec Nikola Jokic sur le banc, les « Purple and Gold » en profitent pour infliger un 12-2 à la franchise du Colorado, qui se doit de garder sa concentration pour ne pas dilapider son avance (99-89).
Les interceptions continuent de pleuvoir pour Los Angeles grâce à Rajon Rondo, ce qui entraîne des dunks faciles en contre-attaque. D’un coup d’un seul, il n’y a plus qu’une possession d’écart entre les deux formations ! Offensivement, les Nuggets ont perdu de leur superbe et un « money-time » sous haute tension se profile, pendant que LeBron James valide son 26e triple-double en playoffs (101-98).
Mais pour revenir dans la partie, les Angelenos ont dépensé beaucoup trop d’énergie et cela se ressent lorsqu’on observe certaines de leurs décisions dans les moments chauds. À l’inverse, Jamal Murray a quant à lui les jambes pour planter deux 3-points précieux et délivrer une merveille de passe pour Paul Millsap. Trois actions qui viendront définitivement enterrer les espoirs des Lakers. À l’arrivée, les hommes de Michael Malone s’imposent 114-106 et reviennent à 2-1 dans la série.
Décisif, Jamal Murray (28 points, 8 rebonds, 12 passes) a porté les siens vers un joli succès tandis que Jerami Grant (26 points) et Nikola Jokic (22 points, 10 rebonds, 5 passes) ont fait le boulot durant trois quarts-temps. En face, LeBron James termine en triple-double (30 points, 10 rebonds, 11 passes) et Anthony Davis ajoute 27 unités (avec seulement 2 rebonds…). Contrairement aux superstars des Rocheuses, les superstars californiennes ont elles manqué de soutien ce soir. Le Game 4 vaudra donc son pesant d’or.