Et 1 et 2 et 3-0!

Comme Jacques Monclar, on était persuadé que la Q Arena possédait des vertus magiques capables de transcender les Cavs, et de leur permettre de revenir dans la série.
Hélas, il n’en est rien, et ce mercredi matin, San Antonio n’a jamais été aussi près d’un quatrième titre en huit ans.
Vainqueurs 75-72 d’un match enfin disputé, les Spurs ont une nouvelle fois démontré qu’ils possédaient une incroyable faculté d’adaptation.
Après les deux fessées des deux premières manches, Mike Brown est obligé de changer ses plans. Larry Hughes, blessé depuis trois semaines, est en costard. Brown décide de titulariser Daniel Gibson. Une décision discutable puisqu’elle affaiblit considérablement un banc déjà léger.
Mais pour contrer Tony Parker, c’était sans doute la seule solution. Et jusqu’au milieu du deuxième quart-temps, ça a parfaitement fonctionné.
Bien sur ses cannes, mais terriblement maladroit, Gibson a vraiment gêné TiPi. Et malgré l’absence de James, encore limité par les fautes, Cleveland s’est construit une avance de 8 points.
Mais, les Spurs ont un arsenal d’armes offensives incroyable. Comme James, Duncan est scotché sur le banc avec trois fautes.
TiPi bien chargé, Duncan sur le banc et Ginobili maladroit, les Spurs s’en remettent aux mains du trio Bowen-Horry-Barry. Les artificiers dégainent à 3 pts.
Et bingo! San Antonio est en tête à la pause (40-38).
Après la pause, c’est la guerre de tranchée. Chaque panier est un miracle. A ce jeu, Oberto, TiPi et Barry s’en sortent le mieux.
En face, Ilgauskas est le plus en vue. Mais c’est un festival de maladresse et seuls 27 points inscrits dans le troisième quart-temps.
San Antonio mène encore 55-50.
Au début du money time, Barry remet ça à 3 pts, et Duncan sort de sa réserve avec son célèbre shoot avec la planche à 4 mètres. 60-50 pour les Spurs à 9 minutes de la fin.
Les Cavs vont-ils nous refaire le coup du Game 2?
On le croit lorsque James et Gooden permettent aux leurs de revenir à 62-57.
Mais derrière, Parker, puis Finley sur un… 3 pts les renvoient à 10 pts (67-57).
Il reste 6:38 à jouer. Temps-mort pour Cleveland.
Sur la remise en jeu, Pavlovic répond à Finley, puis James ‘enfonce dans le traffic et récupère panier et faute. Il met le lancer.
5:28 à jouer et 67-63 pour San Antonio.
On va alors vivre près de quatre minutes sans le moindre point! C’est le money time du money time avec une flopée de balles perdues.
A 1:55 de la fin, James inscrit deux lancers. 67-65. C’est du grand délire dans la salle.
Là, en France, les paupières sont très lourdes mais on assiste enfin à un véritable affrontement.
Faute de Gooden (la 6eme) sur Duncan. Timmie ne tremble pas et redonne un peu d’air aux siens (69-65).
Derrière James prend encore ses responsabilités. Sur une passe de Snow, il monte à deux mains sur Duncan et dépose la balle dans le cercle.
C’est super chaud et il ya 69-67 à 1:22 de la fin.
Sur l’attaque suivante, Cleveland défend comme jamais. L’horloge tourne. Il reste 4 secondes sur les 24. La balle arrive à TiPi. Il est à 7 mètres. Il dégaine et il le met!!!
72-67 pour les Spurs et quel symbole que ce panier à 3 pts de Tony, si critiqué pour sa maladresse extérieure.
On croit le match plié mais Sasha Pavlovic, dans le corner, répond à TiPi! 72-70 à 48 secondes du buzzer.
TiPi se sent des ailes et va dans la traffic. Contre d’Andy Varejao! Balle aux Cavs qui ont la possibilité d’égaliser ou de passer devant.
Balle à James. Il sert Varejao pour ce qui semble un simple passe-et-va.
Mais Varejao la joue perso. Il enroule Duncan mais son lay-up est complétement foiré.
Il reste 13 secondes à jouer. Balle aux Spurs. Faute de Pavlovic sur Ginobili.
L’Argentin n’a toujours pas inscrit le moindre point!
Il manque même le premier lancer. Heureusement, il inscrit le second (73-70).
Derrière, panier facile de James (73-72) à six secondes de la fin.
Nouvelle faute sur Ginobili. Cette fois-ci, il met les deux.
75-72. C’est le score final.
San Antonio mène 3-0. San Antonio réalise un 10/17 à 3 pts. San Antonio va remporter un 3eme titre en 5 ans.