Cleveland en finale

L’élève a surpassé le maître. On ne parle pas de LeBron James et de Michael Jordan. On ne parle pas de Drew Gooden et Rasheed Wallace. On parle une nouvelle fois de Daniel Gibson et de Chauncey Billups.

Révélation de cette finale de conférence, Daniel Gibson (31 pts, 5/5 à 3 pts, 15/15 aux LF en 29 min) plante 19 points dans le money time et permet aux Cavs de s’imposer 98-82 et d’atteindre les Finals pour la première fois de leur histoire.

En face, Chauncey Billups n’est que l’ombre de lui-même. Il termine la partie avec 9 petits points. Il a peut-être disputé son dernier match avec Detroit. Comme Chris Webber. Comme Flip Saunders. Comme peut-être aussi Rasheed Wallace, une nouvelle fois expulsé.

Et si LeBron James (20 pts, 14 rbds, 8 pds) et les siens venaient tout simplement d’accélérer la chute de la maison Detroit. On le saura très rapidement, dès cet été même.

Mais revenons à nos héros du jour, les Cavs. Difficile de ne pas partager leur joie lorsqu’on voit cette communion avec des fans qui attendaient cela depuis si longtemps. On ne peut pas s’empêcher de penser aux Bulls du début des années 90.

Comme LeBron James, Michael Jordan a franchi l’obstacle Detroit avant de remporter ses six titres. L’avenir dira si le destin de « King James » sera similaire.

« Pour l’instant, je savoure ce moment. C’est un rêve qui devient réalité. Je crois que je n’ai jamais été aussi heureux. Je suis tellement content pour la ville de Cleveland et pour les fans » déclare LeBron, l’enfant du pays.

A ses côtés, Gibson plane. « Ne me réveillez pas, je rêve, sourit-il. Je ne pouvais pas rêver mieux. Réaliser un match comme ça. Devant notre public et avec la finale au bout. Tout est parfait« .

Sous-estimé, le coach Mike Brown commente la nouvelle perf’ de Gibson. « ‘Boobie’ joue avec beaucoup de culot et de coeur. C’est à la fois un shooteur et un scoreur. Si vous ne le surveillez pas, c’est « Boobie for Three! ».

Avant la rencontre, Billups avait prévenu que James ne pourrait pas refaire son show. « Il l’a fait une fois. Il ne le refera pas. Je ne dis pas qu’il n’inscrira pas 40 points. Je dis juste qu’il ne le refera pas de cette manière. On ne le laissera pas nous humilier comme il l’a fait« .

Alors effectivement, les Pistons sont parvenus à contenir James, sauf qu’ils ont oublié que le petit Gibson leur avait déjà fait très mal dans le Game 4. « On avait dit que James ne nous battrait pas. C’est le gamin qui a pris sa place » conclut un Billups dépité…