Le retour en grâce de Goran Dragic

Réintégré dans le cinq majeur pour le début des playoffs, Goran Dragic n’a pas tardé à donner raison à son coach, Erik Spoelstra, d’avoir écarté Kendrick Nunn. Le Slovène avait de l’impact en sortie de banc et pouvait finir les matchs. Mais son rendement en tant que starter reste pour l’instant sans égal à son apport en saison régulière.

Le meneur est rapidement monté en confiance à grands coups de paniers à 3-points (4/9 dans le Game 1 pour 20 points) et a enchaîné avec deux grosses premières mi-temps pour compiler 20 et 24 points sur les Game 2 et 3.

Son entente avec Jimmy Butler tire tout le monde vers le haut

Sur la première mi-temps d’hier, tout semblait lui réussir, de ses quatre paniers à 3-points à son drive millimétré au buzzer de la pause en passant par ce shoot qui a rebondi trois fois sur le cercle avant de finalement rentrer.

« Je suis simplement resté agressif, » a-t-il glissé après la rencontre. « Je savais que ce troisième match allait probablement être le plus important de la série. J’ai commencé à bien me sentir, particulièrement en première mi-temps. Je suis content de la façon dont j’ai joué, surtout en deuxième mi-temps. Je n’ai pas mis de tirs, ils m’ont rendu la tâche difficile, mais j’étais là pour défendre et je suis heureux qu’on ait remporté la victoire ».

Goran Dragic fait partie d’un tout petit groupe de trentenaires au sein de l’effectif de Miami, aux côtés d’Andre Iguodala, Jimmy Butler et Udonis Haslem.

Après le départ à la retraite de Dwyane Wade, il se doit désormais d’avoir plus de poids dans le vestiaire, un rôle qu’il occupait jusque-là en étant un leader par l’exemple, à savoir irréprochable sur le terrain.

« J’ai appris des meilleurs… D-Wade, Chris Bosh que j’ai vu parmi les fans virtuels pendant le match d’ailleurs et bien sûr Udonis Haslem. Ça a été un honneur de jouer avec eux et j’ai beaucoup appris à leurs côtés, sur la façon de gérer la pression du vestiaire. Avec notre roster fait de jeunes mais aussi de vétérans, jusqu’ici tout va bien ».

Son entente avec Jimmy Butler a également sauté aux yeux sur ces trois premiers matchs, que ce soit sur le terrain bien sûr, mais aussi en dehors, à rigoler ou célébrer la victoire. Goran Dragic a avoué être très proche de son coéquipier, une cohésion qui se ressent aussi sur le terrain.

« En dehors du terrain, on passe beaucoup de temps ensemble, » a-t-il glissé. « On fait de la vidéo et chacun essaie de rendre le job de l’autre plus facile. On essaie de penser à la façon dont on va jouer, comment on va défendre et sur ce Game 3, il m’a posé un écran dans le dos pour que je score à 3-points dans le corner ».

Décisif jusqu’au bout

En transition, Goran Dragic a également trouvé Jimmy Butler sous le cercle en une demi-seconde pour un nouveau panier facile, un exemple parmi tant d’autres qui a compté, particulièrement dans une fin de match qui s’est finalement jouée à peu de choses. L’action de victoire a d’ailleurs été sur un ballon perdu de TJ Warren à 112-116, provoqué par la bonne défense de Jimmy Butler et… Goran Dragic.

« On savait qu’ils allaient faire une série. Mais on s’attendait à quelque chose d’un peu moins fort, » a ajouté Goran Dragic alors que les Pacers sont revenus à 112-114 dans le money-time. « Ils ont eu des coups de sifflet, ils ont mis des tirs et ils ont pris confiance. Mais on a su garder nos principes de jeu sur notre façon de défendre, de partager le ballon en attaque afin de ramener la victoire ».

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.