T.J. Warren, scoreur en évolution

Élu dans la « All-Bubble First Team », T.J. Warren avait frappé fort pour la reprise de la saison. Un record en carrière à 53 points face aux Sixers, et 31.0 points de moyenne sur les cinq premiers matchs, à 52% à 3-points !

Attendu et ciblé par Miami, et son meilleur ennemi, Jimmy Butler, T.J. Warren s’est calmé depuis le début des playoffs (18 points de moyenne à 48% de réussite au tir) mais il veut construire sur cette reprise pour confirmer son évolution, lui qui était avant tout un scoreur à mi-distance lors de ses premières saisons à Phoenix.

Désormais, il a assez confiance en son tir pour dégainer de loin, dans une ligue qui s’étire toujours plus…

« J’ai beaucoup travaillé sur mon tir », explique-t-il à ESPN sur sa priorité durant la pause de la saison. « Nate McMillan voulait juste que je prenne plus de 3-points. Que je shoote quand je suis ouvert, parce que le pire qui peut arriver, c’est de rater et d’avoir une nouvelle opportunité. Si je suis ouvert, je tire, peu importe la distance. »

Si le coach des Pacers a su transformer T.J. Warren, c’est notamment grâce à une relation de confiance unique.

En effet, Nate McMillan était un grand fan de Tony Warren Sr., le père de T.J, dans l’ombre duquel il a grandi et dont il a suivi les pas à l’université.

« Ce transfert, c’était une bénédiction »

« Son père était une légende dans notre communauté (en Caroline du Nord) », se souvient-il. « Il était le joueur que j’admirais quand j’étais jeune. Il était excellent et c’est un des premiers à avoir joué à NC State. On était beaucoup à vouloir lui ressembler. Et son jeu ressemblait à celui de son fils, avec du shoot à mi-distance, du toucher et de l’élégance. C’est comme si T.J. était le clone de son père. »

Forcément, les Pacers, au courant de cette relation entre Nate McMillan et la famille Warren au moment du transfert de l’été 2019, ne pouvaient que s’en réjouir. Même si c’est bien pour ses qualités que l’ailier a été recruté.

Indiana a réussi à aller le chercher en lâchant seulement quelques dollars car les Suns voulaient se débarrasser de son gros contrat pour signer Ricky Rubio. Un an après, il sort de sa meilleure saison en carrière et d’une période superbe dans la « bulle », donc le pari est pleinement réussi pour le joueur comme pour les Pacers.

« Ce transfert, c’était une bénédiction », explique le principal intéressé. « Je ne pouvais espérer mieux comme situation. J’ai toujours été le sous-estimé, celui qu’on néglige. J’ai la sensation que ce sera toujours comme ça, c’est mon étiquette. Donc ça me va, j’adore le fait de devoir toujours prouver. »

Et d’après un de ses mentors, David West, le transfert vers Indiana l’a motivé pour toute sa carrière…

« Étant donné ce que Phoenix a fait et la façon dont ils l’ont en quelque sorte offert à Indy, à mon avis, personne n’aura plus jamais à le motiver. C’est suffisant. Personne n’aura jamais à lui faire autre chose, car c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Je sais que cette idée le rend fou. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.