Une nouvelle finale pour San Antonio

Le suspense n’aura pas duré longtemps. A peine douze minutes. Le temps d’un premier quart-temps où San Antonio a joué un basket de rêve tandis que Utah encaissait les coups, incapables de réagir.
« Notre début de match fut incroyable, témoigne Tony Parker (21 pts). Je n’ai pas souvenir d’un tel début de match, avec une telle adresse. Tout était parfait. Notre attaque, notre défense… On ne peut pas faire mieux« .
Au tableau d’affichage, de 16-11, on passe à 30-11! 12/16 aux tirs. 13 rebonds à 4. 8 tirs d’affilée. C’est beau, c’est fort, c’est San Antonio qui déroule. Utah ne reviendra pas, l’écart ne faisant qu’augmenter. Au début du second quart-temps, il ya déjà +23.
Le reste ne sera qu’une formalité pour San Antonio avec son « Big Three » bien soutenu par un banc efficace. A l’arrivée, les Spurs s’imposent 109-84 et atteignent les Finals pour la troisième fois en cinq ans.
« Ils ont frappé fort d’entrée de match et nous n’avons jamais réussi à retrouver nos esprits, explique Jerry Sloan. Nous ne sommes jamais parvenus à retrouver nos systèmes en attaque. Ils ont fait de nous ce qu’ils voulaient« .
Pas au top de leur forme en saison régulière, considérés sur le déclin, les Spurs se baladent dans ces playoffs: 12 victoires pour 4 revers! C’est du 75% de victoires. On leur promettait l’enfer mais c’est eux qui font déjouer leurs adversaires.
On dit que leur banc est faiblard mais c’est lui qui fait mal, qui joue ce rôle de rouleau-compresseur. Notamment en défense. Des Elson, Oberto, Bowen, Horry et bien sûr Duncan, c’est difficile à passer. Aucun shoot n’est facile face à la frontline des Spurs.
On peut les dominer sur les extérieurs mais sur une série, ça ne pèse pas lourd.
Quoi qu’il en soit, et quel que soit le nom de l’autre finaliste, San Antonio est aujourd’hui le favori logique pour tenter de décrocher un troisième titre en cinq ans!