Utah de grâce

On l’avait un peu oublié mais le Jazz est la seule franchise encore invaincue à domicile dans ces playoffs. Et San Antonio peut confirmer qu’il est très difficile de s’imposer au Delta Center puisque les coéquipiers de Tim Duncan ont pris une belle fessée (109-83) signée du tandem Williams-Boozer.
« Si vous saviez comme ce match va nous redonner confiance » lâche un Deron Williams, tout simplement exceptionnel avec 31 pts, 8 pds, 5 ints et 4/5 à 3 pts.
Et pourtant, lorsqu’on regarde le score, on a du mal à croire que les Spurs étaient encore dans le coup dans le 3eme quart-temps.
En tête à la pause (47-43), les Spurs menaient encore 60-59 au milieu du troisième quart-temps. Et puis, il ya leur ennemi juré qui est entré en scène. Un certain Derek Fisher. Ce bon Derek balance une bombe à 3 pts qui permet au Jazz de mener 62-60.
C’est le premier panier d’un titulaire autre que Boozer et Williams! Ca donne des idées aux petites camarades puisque Kirilenko et même Jarron Collins (premiers points depuis 11 matchs!) inscrivent ensuite leurs premiers points.
Au début du money time, Utah n’a que six points d’avance. On se dit que l’expérience de San Antonio peut faire la différence. Mais Tim Duncan est limité par les fautes et Tony Parker souffre le martyr face à Williams. On se dit que Ginobili peut être le joker qui permettra de recoller mais l’Argentin n’est pas dans un grand soir.
Alors le Jazz enfonce le clou avec Millsap, encore lui, puis Fisher, puis encore Williams et Boozer. L’écart grimpe. +10, +15, +20, +25… Le Delta Center est aux anges. Côté Spurs, il ya bien longtemps que les stars ont rejoint le banc.
A -15, Gregg Popovich n’a pas insisté. Il a envoyé Udrih et Bonner au casse-pipe. Pour lui, l’écart final importe peu.
« Le score ne veut rien dire. En revanche, la manière dont nous avons joué me déçoit beaucoup. On a été dominés dans tous les domaines et je n’aime pas ça » conclut le coach des Spurs.