Bis repetita

Même spectacle moyen. Même score. Même punition. Les manches se suivent et se ressemblent pour Detroit qui s’impose 79-76 face à des Cavs vraiment trop naïfs.
Comme les Bulls, les joueurs de Mike Brown prennent conscience combien il est difficile de se sortir du piège tendu par les Pistons.
Car l’on peut parler de piège, de leurre lorsqu’on voit Detroit mené de 12 pts à la pause, puis tranquillement revenir au score, pour finalement s’imposer sur un dernier shoot de Rasheed Wallace inscrit à 24 secondes de la sirène.
C’est quasi toujours le même scénario, et Cleveland est aussi tendre que Chicago pour espérer l’emporter.
Surtout qu’en face, ça ne rigole pas, et ça ne rate pas une occasion. Rasheed Wallace en est la preuve. Limité par les fautes, on le voit quasiment pas de la première mi-temps. Mais ensuite, c’est du grand Sheed. C’est le Pipo Inzaghi de Detroit. Peu d’occas’ mais toujours là pour faire la différence avec roublardise et talent.
Sur son tir inscrit à 24 secondes de la fin, il est évident qu’il se dégage de Varejao avec un bon coup de coude. Mais on est en playoffs. Cà ne se siffle pas. Ce qu’on retient, c’est surtout son tir arc-en-ciel alors qu’il quasi derrière la planche.
« Je suis content qu’on soit arbitré par des arbitres expérimentés » sourit Wallace qui sait que son geste aurait été sifflé en saison régulière.
A l’inverse, LeBron James ne parvient pas sur la dernière possession à aller chercher cette faute. Il ya 77-76 pour Detroit. Il reste donc une vingtaine de secondes à jouer.
Il a Rip Hamilton face à lui. Il le passe et tente un shoot en reverse très difficile au milieu du traffic.
Là encore, en saison régulière, ce serait sifflé. Mais Cleveland récupère le rebond par Hughes, qui manque un shoot ouvert. Au rebond, Varejao se déchire et tente une claquette, ratée.
Rebond pour… Rasheed Wallace. Mike Brown saute dans tous les sens en gueulant après le trio en gris. Technique! Deux lancers pour Rip Hamilton qui achève Cleveland (79-76).
« C’est clair qu’on me touche sur mon tir. Mais il ya tellement de contact dans cette série. Nous ne sommes pas une équipe qui cherche des excuses. Ce match ne se résume pas à ce dernier tir. Si on veut gagner, il faut tout simplement être meilleur que ça« .
A défaut d’être clutch player dans cette série, LeBron James a au moins le mérite d’être fin analyste.