Phoenix doit avoir les boules…

Les Suns vont finir par croire qu’on leur en veut. Ou alors qu’un esprit malin tente de tester leur résistance à l’injustice.
Cette nuit, avec une rotation à six joueurs, les hommes de Mike D’Antoni ont tout donné. Ils ont été au-dessus des Spurs (+16 en première mi-temps). Ils menaient encore 79-71 à 5 minutes de la fin.
Mais… les deux joueurs que les Suns ont accusé de « dirty » se sont réveillés. C’est d’abord Manu Ginobili qui plante 15 de ses 26 pts dans le money time. Mais c’est surtout Bruce Bowen qui les crucifie avec un tir à 3 pts, qui permet aux Spurs de mener 84-81. C’est la première fois du match que San Antonio prend les rênes de la rencontre. C’est aussi le tournant du match puisque Phoenix ne reviendra pas.
A l’arrivée, San Antonio s’impose 88-85 et récupère l’avantage du terrain. Grâce à l’homme que les Suns détestent le plus…
« C’est tout Bruce, sourit Duncan. Il a déjà fait ça des millions de fois« . La star des Spurs n’en rajoute pas sur ce succès acquis face à des Suns fortement diminués.
Côté Phoenix justement, aucun regret dans les propos des joueurs. Pas un mot sur la décision, forcément injuste, de suspendre Diaw et Stoudemire.
Le public de Phoenix s’en est chargé avec des banderoles « Stern et Stu Jackson are dirty too », « Burn Stern » ou encore « Free Amare ».
« On a tout donné. On ne pouvait pas en demander plus à notre équipe » estime Shawn Marion. C’est exactement le même discours que Steve Nash. « Il ne nous a pas manqué grand chose. Mais lorsque vous regardez le match, je ne vois pas ce que nous aurions pu apporter de plus. Chacun s’est donné à 200%. Je pourrais critiquer mes 20 dernières minutes mais je pense que nous pouvions pas apporter plus« .
Que les Suns se rassurent, Mike D’Antoni ne leur en demande pas plus. « Nous avons donné tout ce que nous avions« .
Sauf qu’on peut penser que le coach de Phoenix a sa part de responsabilité dans cette défaite. Il évolue avec une rotation à 8 joueurs depuis quatre mois. Il n’a pas fait jouer Rose, Jumaine Jones ou encore Banks ou Piatkowski. Ce ne sont pas des manches et ils auraient pu être précieux dans ce Game 5 pour faire souffler Bell, Nash et Marion.
En tout cas, on le répète, on ne gagne pas le titre avec une rotation à 8 joueurs. Que D’Antoni s’en souvienne…