Aperçu pour la dernière fois en NBA du côté de Boston en 2011, Carlos Arroyo a poursuivi sa carrière en Europe avec Galatasaray et le Barça notamment. Avant de finir tranquillement au pays, dans le club où il avait commencé et dont il est désormais propriétaire à Porto Rico, les Cariduros de Fajardo.
Carlos Arroyo, c’est une légende dans son pays. Héros de la victoire de sa sélection face au Team USA lors des JO 2004, il est toujours dans le giron de la fédération. Depuis 2019, il a même intégré le staff en tant qu’assistant.
Mais ce n’est qu’une partie infime de ses activités post-carrière. À vrai dire, l’ancien meneur est désormais lancé pleinement dans une nouvelle carrière : chanteur de reggaeton. Sa chanson « Baila Reggaeton » sortie en mars dernier a ainsi atteint les 4,6 millions de vues.
« Les gens me voient d’abord comme un joueur de basket. Je m’amuse en montrant que je peux être plus que ça », déclare-t-il dans le Bleacher Report.
Fantastique manieur de ballon avec sa rapidité d’exécution et sa créativité balle en main, Carlos Arroyo a toujours apprécié la musique et a longtemps voulu en faire une carrière.
Mais durant ses années basket, il n’a tout simplement pas eu le temps de s’adonner à sa passion.
« Le basket était mon gagne-pain. Je voulais trouver de la stabilité et je ne voulais pas faire de la musique sans avoir le temps de le faire correctement. Je disais toujours que j’allais pouvoir faire plus durant l’été. Ou je disais, je le ferai l’année prochaine. Et l’été se passait et je n’avais pas eu le temps de le faire. »
« Pat Riley qui danse sur du reggaeton, c’est quelque chose »
Souvent sur le pont pour porter les couleurs de son pays, Carlos Arroyo est également père de famille et les saisons passent vite avec la NBA en plus.
Non drafté, le petit meneur s’est révélé à Utah en 2003-04 avec 12 points et 5 passes. Il jouera également avec le « Big Three » du Heat, mais ratant le titre par deux fois, avec le Heat (coupé), mais aussi avec les Pistons (benché).
Ayant déjà essayé de produire sa propre musique durant sa carrière de joueur, il n’était pas question de commettre les mêmes erreurs. « Je ne voulais pas refaire la même chose. Si j’allais faire un album, ce serait seulement avec un label. Mais un label qui me laisse faire les choses en mon temps. Je ne voulais pas m’engager dans quelque chose et rater tout un tas d’autres trucs. »
Carlos Arroyo est également réapparu dans la ligue formée par Ice Cube, mais l’ancien du Heat (« Pat [Riley] sait danser. Mais Pat qui danse sur du reggaeton, c’est quelque chose ») était fin prêt pour sa reconversion. Depuis l’adolescence, l’idée trottait dans sa tête.
Malgré les réprimandes paternelles, pas d’accord avec le langage utilisé : « Il me disait de ne pas écouter des chansons avec des paroles comme ça. Donc on attendait qu’il parte au travail et on mettait ça à fond », sourit-il. « [J’écrivais des chansons] la plupart du temps, c’était à propos de petits riens. De soirées au club, ou dans la rue, ou à propos de filles. »
À l’instar de Rony Seikaly, un autre ancien du Heat reconverti avec succès dans le monde de la musique, Carlos Arroyo vogue sereinement dans son après-carrière. « J’espère que ça sera la début d’une belle année de musique. Mais j’ai déjà attendu dix ans. Je ne suis pas pressé. »
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