Une bonne vieille défense de zone 2-3, voilà ce qui aura finalement fait chuter la dernière équipe invaincue à domicile cette saison, après 14 succès consécutifs. Il s’en est fallu de peu pour que les Sixers ne subissent une véritable correction, sans une réaction à l’orgueil en fin de partie alors que le Heat comptait 16 longueurs d’avance à moins de 8 minutes de la fin (83-99).
Les coéquipiers de Joel Embiid savaient pourtant que Miami possédait cette arme dans son arsenal défensif. Mais comme l’a dit le coach Brett Brown après la rencontre : « Parfois, ce n’est pas ton soir ». Philly n’a tout simplement pas pu compter sur son adresse en voyant son pourcentage de réussite au tir baisser à 38% lorsque son adversaire du soir l’a opposé à sa défense de zone (12/32).
« On n’arrivait pas à mettre nos shoots, et quand tu ne mets pas tes shoots, particulièrement face à une équipe qui joue la zone, elle va continuer de le faire. C’est ce qu’ils ont fait tout le match et c’est comme ça qu’ils ont gagné, a résumé Joel Embiid sur ESPN, malmené par un brillant Bam Adebayo.
Joel Embiid particulièrement bien pris
« Faire bouger le ballon et mettre ses tirs », ressasse-t-il lorsqu’on lui demande ce qu’il a manqué à son équipe pour faire tomber la zone adverse. Non seulement les Sixers n’ont pas été suffisamment adroits de loin pour dissuader le Heat de poursuivre leur tactique (12/39 à 3-points), mais ils ont en plus eu un mal fou à trouver leur pivot qui s’en est tiré avec 22 points mais a longtemps été maintenu à 10 petites unités, jusqu’au début du quatrième quart-temps.
« En première mi-temps, je ne me souviens même pas avoir été impliqué dans une quelconque action ou recevant le ballon, » poursuit-il. « La zone était dans le scouting report. On savait qu’ils allaient la faire, on y était préparés. Mais on n’a pas correctement réagi. On n’a pas mis en œuvre ce dont on avait parlé. En quatrième quart-temps, j’ai été un peu plus agressif, mes coéquipiers m’ont trouvé, ce qui n’était pas le cas en première mi-temps. On doit faire mieux en étant davantage concentrés dès le début ».
Pour Brett Brown, ses joueurs se sont retrouvés piégés « à trop réfléchir » alors qu’ils avaient plutôt été bons face à la zone cette saison, « la cinquième meilleure attaque face à la zone » selon le coach des Sixers. « Objectivement, on a mis le ballon à l’intérieur et on a fini à 12/39 à 3-points. Ça a refroidi nos ardeurs », a-t-il conclu.
Rendez-vous dès demain soir face à Dallas puis samedi contre Washington pour raviver la flamme.