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Des anciens Spurs racontent le jour où Gregg Popovich les a virés

Les légendes au sujet de Gregg Popovich ne manquent pas, qu’il s’agisse de sa propension à ouvrir ses joueurs sur d’autres sujets que le basket ou encore à laisser de gros pourboires aux tables qu’il a appréciées, et cette fois, il est question de sa façon de… virer ses joueurs.

Dans une longue histoire orale que The Athletic consacre au coach texan, plusieurs de ses anciens joueurs reviennent ainsi sur leur relation avec le tacticien et les raisons de leur affection à son égard.

Pourtant, la situation évoquée est rarement un moment agréable pour un joueur NBA puisqu’il s’agit du jour où Gregg Popovich leur a annoncé leur départ des Spurs. Mais quelle que soit la raison qui les a conduits à partir, tous ces joueurs apprécient la manière dont l’entraîneur s’est conduit avec eux : « En fait, c’est ce moment où il m’a coupé qui en dit long et qui est la raison pour laquelle j’estime Pop de cette façon », confie même Keith Langford, bien connu du circuit européen.

L’ancienne star des Raptors, Damon Stoudamire, se souvient notamment de l’honnêteté du quintuple champion NBA mais aussi de sa disponibilité. « Il est juste », estime l’ancien meneur, coupé par San Antonio en 2008, sa dernière saison NBA. « Ils n’allaient pas me prolonger. Nous avons discuté au téléphone pendant un moment et il m’a dit : ‘Damon, maintenant que nous allons de l’avant, quoi que je puisse faire pour t’aider, je le ferai’. Normalement, ce genre de mots vient de votre agent ou vous n’avez même pas un coup de fil. Mais il a appelé et il n’était pas obligé de le faire. »

Capable de libérer des joueurs pour renforcer la concurrence

Et s’il est loin d’avoir eu la même carrière que Damon Stoudamire (13 ans en NBA, Rookie de l’année 96), Keith Langford a vécu une situation similaire alors qu’il n’a joué que… deux rencontres avec San Antonio et en NBA.

« Nous étions à Miami et j’étais dans ma chambre d’hôtel le jour suivant le match, » se souvient le joueur de l’AEK Athènes. « Ça frappe à la porte, je regarde par le judas et c’est Pop. Il me demande s’il peut me parler une minute. Il s’assied face à moi et il commence à revenir sur le moment où je suis arrivé [à San Antonio], ce qu’il pense, à quel point il pense que j’ai progressé. Il me dit : ‘Je pense vraiment que tu es un joueur talentueux. Il y a certaines choses que je voulais que tu fasses et que je ne pense pas que tu aies saisi… Je voulais que tu sois un peu plus agressif dans certaines situations mais j’ai parlé à l’ensemble du staff et tout le monde s’accorde à dire que tu serais bien pour l’équipe’. Cela peut sembler un peu dramatique mais il était vraiment ému. ‘Je pense vraiment que tu mérites d’être en NBA et je déteste le faire mais je voulais le faire en face-à-face avec toi’. Je me lève et lui tends la main. Il ne me la serre pas. Il me prend dans ses bras et me dit de continuer de travailler. »

Une scène loin d’être commune dans le sport professionnel, où les sentiments sont rarement la priorité des parties concernées… « Vous savez, j’avais déjà été coupé avant », » poursuit Keith Langford. « Normalement, c’est un préparateur ou l’assistant du gars [qui l’annonce] et on vous demande où vous voulez repartir en avion. »

Du côté de Pops Mensah-Bonsu, les raisons de son départ sont encore plus étonnantes puisque ses performances n’étaient pas en cause… Au contraire, Gregg Popovich n’avait tout simplement pas assez de temps de jeu à lui offrir.

« Cela résume parfaitement Pop », analyse l’actuel GM de Capital City Go-Go, l’équipe de G-League affiliée des Wizards. « Il me dit : ‘Bon, tu as bien joué pendant que tu étais ici. Toronto galère actuellement et il semble, selon ce que j’entends, que tu pourrais leur être utile et obtenir plus de temps de jeu là-bas donc nous allons te libérer et te permettre d’y aller.’ Je lui ai toujours été reconnaissant pour ça car cela en quelque sorte propulsé ma carrière. »

Penser également à la carrière des joueurs

Même topo pour Matt Carroll, qui a passé dix saisons en NBA. Signé par les Spurs en fin de saison 2004 après avoir été coupé par les Blazers, l’arrière a disputé seulement trois matchs avec San Antonio. Les Texans auraient pu le garder mais ils ont jugé que ce n’était pas dans l’intérêt du joueur.

« Je n’oublierai jamais mon entretien de sortie », raconte l’ancien joueur, retraité depuis 2013. « Il s’assied et me dit : ‘Ecoute, tu es un Spur. Tu es le type de gars que nous voulons ici mais si l’on se projette sur la saison prochaine, en termes de temps de jeu, nous avons Brent Barry, Manu Ginobili… Tu seras le troisième, quatrième, peut-être le cinquième sur la liste ici. Si tu veux réussir dans cette ligue, tu dois avoir du temps de jeu dès maintenant. L’an prochain, à moins que quelque chose d’important ne se produise, cela va être difficile’. Je voulais être là-bas. Je mourais d’envie d’être à San Antonio mais je l’ai vraiment considéré et pris la décision de tenter une autre équipe et j’ai suivi mon chemin. »

Un témoignage parmi de nombreux autres, comme celui de Boban Marjanovic qui contait il y a trois ans que Gregg Popovich l’avait encouragé à signer l’offre de Detroit, qu’il ne pouvait pas concurrencer. Le coach des Spurs vit peut-être une fin de carrière compliquée mais il est clair que son héritage dépasse le simple plan sportif, comme l’illustre ce témoignage de la légende australienne, Andrew Gaze, passée par San Antonio en 99 : « J’aimerais avoir le même type d’impact sur les gens ».

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