Des Blazers impuissants face au casse-tête Draymond Green

Pour Steve Kerr, c’était « une boule de démolition ». Pour Stephen Curry, « il a huit yeux et voit tout sur le terrain. » Pour Terry Stotts, « il rend ses coéquipiers meilleurs et il est partout en défense ». Draymond Green joue peut-être le meilleur basket de sa carrière en ce moment, et Portland ne parvient pas à le freiner.

« On concentre beaucoup d’attention sur leurs deux principaux gars »

En fait, à écouter Damian Lillard, les Blazers font simplement preuve d’inattention, et ensuite, c’est trop tard…

« Je pense qu’on doit simplement prendre conscience et reconnaître que ça va être une tendance dès qu’il le fait une ou deux fois » a expliqué le meneur de Portland en conférence de presse à propos des remontées de balle de l’intérieur. « J’ai eu le sentiment ce soir, surtout en première mi-temps, qu’on restait surpris quand il le faisait. Le match tournait en notre faveur, et je pense qu’on n’y a pas assez fait attention. Parfois, quand on mène de plus de dix points, on ne voit pas forcément le problème… »

Et « le problème », c’est que lorsque Draymond Green est lancé, il est difficile à freiner. « Il est capable de ressortir vite, de nous provoquer, de chercher des fautes, d’aller au cercle, et ça le met dans un bon rythme » poursuit Damian Lillard. « Sa confiance est vraiment élevée, et quand les autres gars commencent à mettre des tirs comme en deuxième mi-temps, ça nous a fait vraiment mal. Tout vient du fait qu’on les a laissés trouver leur rythme. »

Pour C.J. McCollum, cela vient aussi du fait que la défense de Portland se focalise sur Stephen Curry et Klay Thompson, et forcément, Draymond Green profite de davantage de liberté.

« Je pense qu’on concentre beaucoup d’attention sur leurs deux principaux gars, les deux qui shootent le mieux, et il s’agit de Steph et Klay. Quand on le fait, et qu’on change, et que nos grands se retrouvent à la ligne des 3-points, ils donnent la balle à Green et il fait le bon geste. Parfois, il pénètre et il va chercher des fautes ou il envoie des passes lobées ou à l’opposé pour l’autre intérieur. Une fois qu’il a la balle dans les mains, il fait tout ce qu’on attend d’un gars qui va dans la raquette. »

Est-ce que Draymond Green est différent quand Kevin Durant n’est pas là ?

Même si les Warriors ont renversé le cours du match après la pause, C.J. McCollum retient la première mi-temps de Draymond Green. Il a maintenu Golden State à flot, et son dernier panier avant de rejoindre les vestiaires a fait du bien. « En première mi-temps, il a juste poussé le ballon sur tout le terrain… Il a fait des remises en jeu rapides… On menait au score mais il continuait à monter vite la balle, à provoquer des fautes. Il essayait d’aller au cercle. Il a été énorme pour eux. »

Un confrère demande alors si Draymond Green joue différemment sans Kevin Durant à ses côtés.

« Je pense qu’il joue pareil que KD soit là ou pas » répond C.J. McCollum. « Il est à l’origine de beaucoup d’attaques. Steph est le meneur de jeu mais souvent Draymond prend le rebond, et il lance la contre-attaque. Steph fait du super boulot pour jouer sans ballon. Klay aussi. (…) Draymond est le gars qui va décider d’aller au bout, de pénétrer pour envoyer une passe lobée ou trouver quelqu’un dans le corner. En fait, la seule différence lorsque KD est là, c’est que ça leur donne un joueur de plus capable de tout faire sur un terrain. Il y a donc plus d’espace mais aussi aussi un petit peu plus d’isolations. Avec Kevin, ils jouent davantage le pick-and-roll avec Steph qui fait l’écran. »