Attendu comme le Messie à Phoenix pour faire redécoller la franchise et pour retrouver les playoffs, Igor Kokoskov n’aura finalement pas réalisé de miracles à la tête des Suns. Il ne fera même pas mieux que ses prédécesseurs, et la franchise va terminer avec l’un des pires bilans de son histoire. De quoi être inquiet pour son avenir ?
« Je ne m’en préoccupe pas » assure-t-il dans l’Arizona Central. « Je me concentre sur les matchs à venir. Sur la manière d’utiliser les éléments et les joueurs vu les circonstances du moment. C’est mon boulot d’entraîneur, et je ne pense qu’à ça. »
Depuis 2015, les Suns ont utilisé quatre coaches différents, et rien ne change… L’arrivée d’un nouveau GM pourrait lui coûter sa place, mais c’est le lot de n’importe quel entraîneur. Même des coaches, avec de bons bilans, ont été coupés.
« On ne peut pas maîtriser ça… C’est le boulot de quelqu’un de juger ce qu’on a apporté et ce qu’on a fait pendant la saison » poursuit le technicien serbe. « Ça fait partie du boulot d’entraîneur, et c’est pour toujours. C’est juste une question de savoir quand on arrête, quand c’est fini… Mais je n’y pense pas. Je vous l’ai dit dès le premier jour et je vous le redis, ma pression est interne. Je me suis fixé des objectifs et des standards. »
Il faut plus d’un an pour mettre en place sa philosophie de jeu
Du côté des joueurs, il peut compter sur le soutien de Jamal Crawford, le plus âgé de ses joueurs. Le triple meilleur sixième homme de la NBA a joué pour une dizaine d’entraîneurs, et il apprécie l’ancien coach de la Slovénie.
« C’est l’un des entraîneurs les plus intelligents. Vu les conditions, je trouve qu’il fait du bon boulot » assure Jamal Crawford. « C’est difficile pour un joueur qui débute, et c’est pareil pour un entraîneur. C’est une situation compliquée et bien sûr, les résultats ne sont pas au rendez-vous. »
Du côté de ses confrères, on le défend aussi, et c’est Alvin Gentry, passé par les Suns comme assistant et coach, qui est son meilleur avocat. C’est d’ailleurs lui qui l’avait engagé comme assistant… « Je continue de dire qu’il faut être patient. C’est la clé. Il faut laisser une chance à un gars de mettre en place sa philosophie, et ça ne peut pas se faire en un an. Pour moi, tout ce qu’il a fait en fait un grand coach. » On verra dans quelques semaines si ses dirigeants sont du même avis…