Si certains se demandaient si Enes Kanter n’exagérait pas lorsqu’il affirmait « craindre pour sa vie » en se rendant à Londres, pour affronter les Wizards, la réponse de la Turquie laisse penser que l’intérieur des Knicks n’avait peut-être pas tort.
Privé de passeport pour son soutien indéfectible à Fethullah Gulen, opposant du président turc Recep Erdogan que ce dernier accuse d’avoir fomenté le coup d’Etat raté de 2016, Enes Kanter est également sous le coup d’un procès en Turquie, la justice réclamant quatre ans de prison contre le basketteur, pour des tweets insultants.
Et dans cette escalade, la Turquie ne baisse pas les bras puisqu’un procureur d’Istanbul a demandé à Interpol l’émission d’une « notice rouge » contre Enes Kanter, ce qui permettrait son arrestation partout sur la planète, et son extradition.
Un méthode classique du pouvoir turc, qui se plaignait en 2016 d’avoir été banni des listes d’Interpol après avoir tenté d’y glisser 60 000 noms de soutiens de Fethullah Gulen.