Sergio Scariolo débute son grand écart entre la NBA et l’Europe

Comme tous les projecteurs sont braqués sur Kawhi Leonard, et à un degré moindre sur Nick Nurse, on en oublierait presque qu’une figure marquante du basket européen a rejoint les Raptors cet été. Il s’agit de Sergio Scariolo, le mythique coach de l’Espagne. Comme Ettore Messina il y a quelques années, le technicien italien a enfin franchi l’Atlantique, mais en fin de semaine, il prendra le premier avion pour revenir en Espagne et coacher la sélection nationale ! Pour la première fois, une franchise autorise un assistant à quitter l’équipe pendant la saison…

« En fait, l’autorisation est venue au moment même où je signais mon nouveau contrat, et ça en dit long sur eux » a expliqué Sergio Scariolo au Toronto Star. « Alors même que je n’avais pas encore bossé une heure pour eux, ils m’avaient déjà accordé leur permission et je leur suis vraiment reconnaissant. »

Un coach en quête d’expérience et de savoir

Clairement, l’Espagne n’avait pas forcément besoin de son coach pour la dernière fenêtre internationale puisque les coéquipiers de Ricky Rubio sont virtuellement qualifiés avec 7 victoires et une seule défaite, mais Sergio Scariolo voit plus loin que ces derniers matchs en Turquie puis face à l’Ukraine.

« On est tout proche de la qualification mais on a, disons-le, une motivation plus importante qui est de garder notre seconde place au classement FIBA, pour avoir un bon tirage, et éviter les Etats-Unis au maximum pendant la Coupe du monde. C’est une forte motivation, au moins aussi forte que le besoin de se qualifier. »

Pour lui, son absence devrait être facile à gérer pour sa franchise, mais il regrette déjà de quitter le staff de Nick Nurse où il se sent bien et où il continue d’apprendre.

« Quelle que soit l’expérience comme entraîneur, on continue de grandir. Cela fait partie de votre expérience, de votre savoir et de votre expertise que vous apporterez à votre prochaine équipe. Nick est un super leader qui est vraiment capable de trouver le bon équilibre. Il est le leader du staff mais il laisse de la place et de l’espace aux assistants pour qu’ils apportent et aident l’équipe à progresser. »