On ne peut pas être et avoir été, et c’est ce que vit Carmelo Anthony en ce début de saison. A Houston, il pensait retrouver le plaisir de jouer et profiter des systèmes offensifs des Rockets pour briller, mais c’est l’inverse qui se produit et aujourd’hui Melo n’a jamais été aussi proche de se retrouver sans contrat…
Il y a plus de 20 ans, Dominique Wilkins s’était retrouvé dans la même situation, et l’ancien scoreur des Hawks rappelle qu’il est possible de réussir la transition entre une superstar et un role player.
« Le temps frappe tout le monde… On essaie de se battre contre le temps, mais on ne peut simplement pas » rappelle Wilkins à The Undefeated. « La compétition nous fait croire qu’on peut encore le faire à ce niveau, et c’est super d’être un grand compétiteur. On ne peut pas le faire comme auparavant, mais on peut rester productif de manière différente. »
Considéré par certains comme un simple bouc-émissaire au milieu du mauvais début de saison de Houston, Melo est-il encore capable de tourner à 20-25 points de moyenne ? A Atlanta peut-être ou deux ou trois autres équipes… Mais il faut se rendre à l’évidence, Anthony ne sera plus jamais le formidable attaquant qu’il était, et comme son pote Dwyane Wade, il doit l’accepter et transmettre le flambeau.
« A un moment dans sa vie, il faut accepter qu’on n’est plus celui qu’on a été » poursuit Wilkins. « C’est OK pour être role player car ce qu’on fait est utile pour guider les jeunes joueurs qui essaient vraiment de prendre notre place. »
Aux Spurs, Wilkins a vécu ça, tournant à 18 pts de moyenne comme sixième homme. Puis après un passage en Italie, il avait quitté la scène à Orlando pour jouer avec son frère.
« Quand je suis arrivé à Orlando, ce n’était pas vraiment pour gagner. C’était pour élever les jeunes. Les vétérans étaient rapidement devenus obsolètes mais j’y avais passé de bons moments. J’avais eu la chance de jouer avec mon frère. C’était cool d’être un role player. J’avais pris du plaisir. J’ai fait mon truc. Je suis passé à autre chose. »
Agé de 34 ans, Melo saura-t-il entendre ce message ? Réponse dans les semaines qui viennent. A Houston ou ailleurs…