En psychologie, l’acte manqué est un acte par lequel une personne substitue inconsciemment une action imprévue à une intention qu’il vise délibérément. On pourrait presque dire que la nuit dernière, les Celtics en ont connu quelques-uns, craquants dès qu’ils avaient l’occasion de mettre en danger leur adversaire.
Avec un écart de 19 points dès le début du deuxième quart-temps, on a d’abord cru revivre le scénario du Game 3. Sauf que cette fois-ci, la franchise est parvenue à mettre son jeu en place et ainsi éviter une nouvelle déculottée. Mais pas la défaite. Car si l’effort était bien présent pour les hommes en vert, il a été fourni sur courant alternatif : les hommes de Brad Stevens sont revenus plusieurs fois sous la barre symbolique des dix points, sans jamais passer sous les sept unités d’écart.
« Je pense qu’on doit serrer davantage les rangs »
« Je pense qu’on doit serrer davantage les rangs, car on ne l’a pas fait cette nuit. On a laissé le match filer plusieurs fois quand on était à -8 » constate amèrement Terry Rozier, cité par ESPN. « On doit s’améliorer sur ce point, surtout à l’extérieur. On doit prendre des bons tirs, des meilleurs tirs. »
Quand on prend la poignée d’occasions manquées des C’s, on constate que ce n’est pas forcément l’adresse qui leur a fait défaut, mais plutôt l’application, fondation de leur système. On ne compte pas ici leurs nombreux dunks et layups ratés.
Pour être précis, c’est en fin de deuxième quart-temps, après leur remise en route, que les Celtics parviennent à revenir pour la première fois sous la barre des 10 points. Mais sur l’action qui suit, Terry Rozier lâche LeBron James en fin de possession sans prévenir Al Horford, qui n’a pas le temps d’aller empêcher le King de marquer à mi-distance. Il profitera d’ailleurs de l’avantage sur Terry Rozier sur l’action suivante : Boston retombe à -13.
La formation repasse sous les dix points d’écart rapidement en début de troisième quart, puis un peu plus tard dans la période. Moment choisi par Jayson Tatum pour faire une faute offensive aussi incompréhensible que sa justification auprès des arbitres. Quelques secondes plus tard, Boston laisse Larry Nance Jr. prendre le rebond offensif pour marquer avec la faute.
« On a simplement besoin de ralentir la cadence »
Les C’s s’offrent encore de nouvelles opportunités, encore gâchées, dans le quatrième quart-temps. Cette fois-ci, Al Horford manque un 3-points ouvert pour revenir à -5 puis Marcus Smart se complique la vie après un rebond et rend le ballon aux Cavaliers. À croire que Boston le fait exprès : en plein money time, Aron Baynes oublie de mettre le ballon dans le cercle et obtient une faute qui ne lui permet que de mettre un point au lieu de deux.
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Derrière, les Celtics laissent Kevin Love s’y reprendre à deux fois sous le cercle pour marquer. La dernière opportunité de s’offrir une chance de victoire viendra à 4 minutes du buzzer, mais Jayson Tatum la gâche en envoyant une brique avant que Marcus Morris ne donne le ballon sous le cercle à LeBron pour lui permettre de distancer définitivement Boston.
« Parfois on va trop vite, on est trop excités » justifie Jaylen Brown. « On a simplement besoin de ralentir la cadence. On a manqué beaucoup de tirs faciles, on a perdu des ballons bêtement, ce genre de choses. Mais on a quand même eu des opportunités pour revenir dans le match et gagner. On doit simplement en faire un peu plus à l’extérieur, prendre des meilleurs tirs, et tout ira bien. »
Tous ces petits détails tournent la plupart du temps à l’avantage de celui qui joue à domicile. À Boston de confirmer la règle demain soir au Garden, avant de tenter d’y faire exception à Cleveland vendredi.