San Antonio s’est fait une sacrée frayeur mais sera bien présent une nouvelle fois en playoffs. La troupe de Gregg Popovich a tout de même décroché, au finish, sa qualification pour les phases finales en disposant de Kings accrocheurs (98-85). L’écart final est plutôt flatteur puisque les Texans n’ont fait la différence que dans le dernier quart-temps après avoir été longtemps mené. Mais le banc porté par Rudy Gay et l’inusable Manu Ginobili a fait la différence pour l’emporter.
Pourtant, rien ne fut simple pour les Spurs dès le début de match. Excès de facilité ? Pression de l’enjeu ? Toujours est-il que les Texans déjouent en premier quart-temps. L’agressivité offensive du tandem Fox – Cauley-Stein prend les locaux à la gorge. Les efforts défensifs sont insuffisants par ce nouveau 5 avec Danny Green titulaire à l’aile. L’inattendu Nigel Hayes fait parler son toucher et les locaux sont un temps relégués à 11 longueurs.
Les Spurs ont joué à se faire peur
Les Kings tiennent solidement les rennes grâce à leur adresse extérieure. Une action résume bien ce début de match. LaMarcus Aldridge voit son tir, bien contesté par Cauley-Stein, rouler autour du cercle avant de ressortir. Six secondes plus tard, Buddy Hield allume de loin et fait ficelle. Le Bahamien vient seconder Fox et Cauley-Stein toujours aussi tranchants, à 13 points chacun au repos. Ginobili et Patty Mills sauvent un peu la mise et ramènent les Spurs sous les dix points à la mi-temps (43-50).
Il manque aux Eperons un joueur comme Kawhi Leonard, capable de casser la défense pour aller chercher les paniers faciles tout en donnant le ton de l’autre côté du parquet. Cauley-Stein continue de dominer Aldridge dans une mauvaise soirée au tir. L’intérieur de Sacramento porte même l’écart maximum à 14 points en milieu de troisième quart-temps (48-62).
Manu Ginobili encore une fois héros
Les titulaires aux fraises (5 points à 2/13 sur la période), Popovich fait confiance à son banc pour revenir dans le coup. Rudy Gay se rappelle au bon souvenir de son ancienne franchise en prenant les choses en main offensivement. Le troisième quart-temps est compliqué avec deux équipes en panne sèche de réussite. Mais la dynamique a clairement viré de bord dans l’intensité. Les Spurs se font plus mordants vers le cercle et grignotent leur retard à coup de lancers-francs. Et c’est Bryn Forbes qui donne le premier avantage aux siens à dix minutes de la fin après une grosse défense.
Hield et JaKarr Sampson repoussent l’échéance et servent sur un plateau un money time brûlant. Mais à ce jeu-là, San Antonio possède deux avantages prépondérants : l’expérience et le talent. Ceux de Gay dans un premier temps, lui qui est arrivé dans la franchise pour retrouver les playoffs, et une deuxième campagne en douze saisons en NBA. Puis ceux de l’éternel Manu Ginobili, sur la lancée de son match fantastique contre Portland.
L’Argentin attaque le cercle et claque un dunk rageur estampillé Manu. Puis il s’occupe de distribuer la gonfle à merveille pour Gay et Mills. L’Australien rentre le primé décisif pour clore les débats. C’est à l’envie et au vécu, que San Antonio renverse Sacramento d’un 38-19 dans le dernier acte. Et s’ouvre du même coup les portes de la postseason pour la 21e saison consécutive. Reste à connaître la place définitive.
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.