« No-trade clause » : comme Blake Griffin, Stephen Curry sait qu’il peut être échangé

Cet été, après une présentation grandiose au Staples Center, Blake Griffin signait un contrat de cinq ans pour 171 millions de dollars, faisant de lui un « Clipper à vie » selon la franchise de Steve Ballmer. Un jour plus tard, Stephen Curry signait pour cinq ans de plus à Golden State, pour la modique somme de 201 million de dollars.

Draftés en 2009, les deux joueurs avaient passé toute leur carrière avec la même équipe, les rendant éligibles pour demander, sans succès, la fameuse « no-trade clause », qui permet de bloquer tout transfert. Au lendemain du trade de Blake Griffin à Detroit, The Athletic a demandé à Stephen Curry s’il regrettait de ne pas avoir cette clause dans son nouveau contrat.

« Évidemment, j’aurais aimé en avoir une. Nous en avons parlé mais ça ne s’est pas fait. Je ne peux pas dire que je regrette de ne pas l’avoir, » expliquait le meneur des Warriors après la déroute à Utah.

Pour les Warriors, l’équation était simple. En donnant gain de cause à Stephen Curry, Draymond Green et Klay Thompson auraient eux aussi pu demander un tel traitement de faveur une fois leur contrat terminé. En étant ferme avec leur MVP, les dirigeants peuvent maintenant faire valoir l’argument inverse dans de futures négociations.

« Ils essaient d’établir un précédent, » confirme le double MVP. « Personne n’aura cette clause ici mais j’espère que ce qui s’est passé avec Blake n’arrivera pas chez nous. Si je continue de jouer à un haut niveau, et que nous continuons à avoir du succès alors il n’y a pas de raisons de ne pas aller au bout de mon contrat. »

Le « Splash Brother » est toutefois conscient que la NBA reste un business et que tout peut arriver.

« Ça fait partie de la NBA ! » soupire-t-il. « Ça a toujours été comme ça et Blake en est le dernier exemple. Le message est toujours différent quand des joueurs décident de partir ou si la franchise décide de faire un transfert. Je pense toutefois que les joueurs en ont pris conscience et négocient leur contrat en conséquence. Mais dans ce business, rien n’est garanti. »