Eh oui, James Harden a encore progressé !

Sans le record de triple double de Russell Westbrook l’an passé, ou si le meneur de jeu du Thunder n’avait pas égalé Oscar Robertson avec une saison en triple double, James Harden aurait sans doute été désigné meilleur joueur de la NBA.

Toujours placé, jamais vainqueur, l’homme de 28 ans est pour l’instant en tête de la course au MVP et cette année pourrait être la bonne pour une simple et bonne raison : il semble être le seul cador à avoir progressé. Russell Westbrook a du mal avec son nouveau Thunder, Kawhi Leonard et Isaiah Thomas sont sur le flanc, alors que les LeBron James, Kyrie Irving, Stephen Curry ou Kevin Durant sont exceptionnels de régularité mais que James Harden est actuellement un cran au-dessus de son dernier exercice (et ses Rockets avec).

Le step-back, l’arme fatale !

Meilleur scoreur (31.6) et passeur (9.9) de la ligue, il pourrait devenir le premier depuis Nate Archibald à conclure une saison comme leader dans ces deux catégories. Niveau stats, s’il prend deux fois moins de rebonds cette année, il perd aussi moins de ballons et possède de meilleurs ratios offensif comme défensif. En outre, il tire pour la première fois de sa carrière au-dessus des 40% à 3-points et son fameux step-back est une des illustrations de sa progression.

« Je bosse là-dessus, je le répète à l’entraînement » assure-t-il dans les colonnes du Houston Chronicle. « Les défenseurs sont nerveux quand je veux aller au panier parce qu’ils savent que ça ouvre énormément d’opportunités pour mes partenaires. Ils me donnent donc un pas. Le step-back m’aide encore plus. »

Face à ce dilemme, le défenseur est en effet contraint de prendre le risque que le Rocket enclenche son tir « signature » car s’il le colle de trop près, James Harden peut filer vers le cercle avec la possibilité de lancer un floater, une passe vers Clint Capela, de chercher une faute ou de ressortir le ballon sur un des snipers postés derrière l’arc. Le principal problème étant que ce tir extrêmement compliqué ne l’est pas pour James Harden.

« Quand Harden fait son step-back, j’ai tendance à dire que c’est terminé. Même si ça l’est dans tous les cas » affirme Mike D’Antoni. « Le gars est tellement bon offensivement, ça le rend encore plus dur à défendre – si c’est possible. Son efficacité est incommensurable. C’est là qu’il est vraiment bon : dans son efficacité. »

Des pas en moins… mais toujours un de trop pour les adversaires

Délesté d’une demi-douzaine de kilos, l’ancien joueur du Thunder avoue se déplacer plus vite sur le parquet et faire une économie décisive… de pas. Même s’il peut toujours en faire un de trop sur certains Eurostep, son autre move signature.

« Je me déplace mieux, beaucoup mieux, donc je suis plus efficace » décrit-il ainsi. « Je peux aller où je veux plus rapidement, sans prendre des pas inutiles, que ce soit pour créer ou scorer. Je bouge plus vite, sans gaspiller de temps, je pénètre tout droit et j’arrive dans mes spots un ou deux pas plus vite. C’est dur à défendre. »

Et avec toute cette panoplie, « The Beard » est tout simplement indéfendable d’après son coéquipier P.J. Tucker.

« Il marque beaucoup de points, et maintenant il choisit les fois où il attaque, où il trouve Clint, où il ressort à 3-points. Cette progression le rend encore meilleur » explique l’ancien Sun et Raptor. « Ce mode attaque en continu, c’est ce qui fait tourner notre équipe. Le jeu est facile pour lui. Ça a l’air tellement simple. Il est intelligent dans ces choix, pour créer ou scorer, tout. C’est incroyable comment il dissèque les défenses adverses. C’est comme s’il progressait à chaque match. »