Richard Jefferson, mentor avant tout

Signé pour une saison par Denver il y a quelques jours, Richard Jefferson n’était pas en tenue pour affronter le Jazz mercredi, mais il est déjà bien conscient de son rôle de vétéran dans un groupe truffé d’espoirs en plein développement. À 37 ans, il est là pour transmettre son savoir et faire grandir les jeunes pousses des Nuggets.

Biberonné par Jason Kidd, ou Lucious Harris lors de ses premières années aux Nets, Richard Jefferson veut rendre la pareille. C’est d’ailleurs pour cela que Mike Malone, qui l’a côtoyé aux Warriors en 2012-2013 quand il était assistant coach, n’a pas hésité à couper Jameer Nelson pour pouvoir signer l’ex-Cav. À l’époque, Richard Jefferson était devenu le partenaire quotidien de Draymond Green, Harrison Barnes ou Klay Thompson pour des 1-contre-1 après l’entraînement.

« Mon boulot consiste à être le vieux grincheux, faire en sorte que tout le monde bosse et être sûr que les gars se donnent aussi après l’entraînement », a expliqué « Papy » Jefferson à son arrivée. « Ce n’est pas seulement d’être performant moi-même, mais aussi de mettre l’équipe dans la meilleure position possible. Cela peut vouloir dire d’aider en fonction de ce que je vois, comme travailler avec les jeunes de l’effectif. Tout ce que je fais, c’est ce que les anciens ont fait pour moi quand j’étais au début de carrière. Ce n’est que rendre ce que l’on m’a donné. »

« Son objectif numéro 1 pour l’instant est de s’acclimater »

Après avoir vu Richard Jefferson avoir un « profond » impact sur les actuels cadres de Golden State, Mike Malone voit le champion 2016 comme un mentor de choix pour Nikola Jokic, Jamal Murray, Gary Harris et autres Juancho Hernangomez.

Par contre, le coach ne sait pas encore comment il va utiliser son nouvel arrivé sur le terrain.

« Son objectif numéro 1 pour l’instant est de s’acclimater, d’être un vétéran et ensuite de se tenir prêt », a expliqué le technicien des Nuggets. « Parce que je n’ai aucun doute qu’à un moment, il sera appelé à jouer. Et quand il le sera, je sais qu’il répondra présent et qu’il nous aidera. »

Toujours très utile chez les Cavaliers l’an passé, où il avait été le remplaçant le plus productif lors des dernières Finals, Richard Jefferson sait qu’il pourrait manquer de temps de jeu dans une équipe qui a fait le training camp et la présaison sans lui. Lors de sa présentation, il a désamorcé tout ça en expliquant qu’il était « tellement vieux » qu’il se « fiche » de son temps de jeu. « Je suis juste ravi d’avoir un emploi » s’est-il amusé pour terminer sa présentation.