Sans faire de bruit, Ian Mahinmi attaque sa 11e saison chez les pros. Dans une conférence Est bouleversée par des départs et des transferts majeurs, le Français estime que les Wizards auront leur mot à dire pour bousculer la hiérarchie, et venir jouer les arbitres entre Cleveland et Boston. Sur le plan personnel, c’est un Ian Mahinmi incroyablement affûté qu’on a croisé à New York. À bientôt 31 ans, l’ancien champion NBA a coupé gluten et sucre, et ça se voit !
Onzième saison NBA pour vous, comment vous sentez-vous après un été vraisemblablement occupé. On vous voit plus affuté que jamais !
(Sourire). Oui, je me sens bien, je continue mon petit chemin ! La pré-saison est terminée maintenant et tout semble de bon augure pour démarrer. Je suis en bonne santé, on progresse. Vous savez, la saison NBA est un marathon. Avec 82 matches, ce n’est pas trop important de voir comment tu te sens au mois d’octobre. Le plus important c’est de bien finir. L’objectif c’est de continuer à se sentir bien, et là je me sens super bien.
Justement, il y a quelques soucis aux genoux qui vous ont pas mal handicapé la saison passée…
J’ai eu deux opérations aux genoux, et j’ai dû changer quelques trucs. Vous savez, quand vous vivez des épisodes comme ça, ça veut dire qu’il faut changer quelque chose. J’ai donc changé mon régime alimentaire, mais aussi ma façon de travailler. Je suis arrivé en pleine forme au training camp et je suis en pleine forme, je me sens bien.
Les Wizards vont attaquer leur seconde saison version Scott Brooks avec une équipe qui, selon vos propos, commence à avoir une meilleure cohésion. Qu’est-ce que ça change par rapport à l’année dernière ?
C’est de la continuité. Ça a été le mot d’ordre cet été avec les dirigeants. On a joué la carte de la continuité, il y a un bel esprit et une très bonne connaissance du jeu des uns et des autres dans l’équipe. Le cinq se connaît très très bien, on a beaucoup de vétérans donc forcément il y a une alchimie déjà en place qui va nous aider à avancer.
« Otto Porter est notre ‘glue guy' »
Certes, il y a une continuité, mais qu’en est-il des faiblesses ?
Comme toutes les équipes, comme tous les ans, il va falloir s’ajuster aux nouvelles équipes et progresser dans nos propres systèmes de jeu. On n’a pas encore atteint le potentiel maximum de notre équipe. On est encore tôt dans la saison, il y a des choses qui vont se mettre en place, de nouvelles affinités qui vont se créer et il faut prendre en compte les hauts et les bas possibles durant la saison. Les blessures, etc… Ça fait partie du jeu, la bataille permanente commence et c’est ma partie favorite. Il faut se battre chaque soir ! Des fois ça va dans ton sens, des fois ce n’est pas le cas, mais voilà, il faut continuer à avancer pour arriver aux playoffs au top.
Un joueur sera observé de plus près cette saison, c’est votre coéquipier Otto Porter, puisqu’il a signé un contrat faramineux cet été. Est-ce que cela a changé quelque chose chez lui ou va-t-il ressentir une pression supplémentaire ?
Non, aucune. Vous savez, O.T il fait du O.T. Il est très simple, il est un peu old school. Il sait parfaitement ce qu’il doit faire, très fort shooteur, il connaît ses gammes. Il est très fort dans les déplacements sur le terrain, il est très intelligent et c’est un super défenseur. C’est un all-around player. Il fait et fera ce qu’il a toujours fait jusqu’à présent. Il n’a rien changé, c’est le même gars. On n’a pas besoin d’un autre O.T ! (Rires). On a besoin qu’il soit comme il était l’an passé. On lui en demandera un petit peu plus, mais, vous savez, c’est un « glue guy », un gars qui sait un peu tout faire, donc c’est super de l’avoir avec nous.
Il y a eu une course à l’armement chez les concurrents à l’Est, avec notamment Cleveland et Boston qui ont monté leurs « super team ». De son côté, Washington continue sur sa lancée en faisant son petit bonhomme de chemin sans faire de bruit…
Pour être honnête avec vous, je n’y attache pas beaucoup d’importance. Cet été, j’ai été vachement concentré sur moi et sur l’équipe, et maintenant encore plus vue que la saison va démarrer. Je ne sais pas trop ce que les autres font, le plus important c’est ce que nous puissions faire une top saison. C’est vraiment ça mon objectif.
Propos recueillis à New York