Frank Kaminsky veut oublier une dernière saison galère

Peu le savent mais Frank Kaminsky avait attaqué la saison passée sérieusement diminué. L’intérieur des Hornets, qui entamait alors sa saison sophomore, se remettait tout juste d’un pneumothorax. Après deux mois à rester alité ou assis, et avoir perdu 8 kilos essentiellement de muscles, il avait rejoint ses coéquipiers dans une condition physique plus que moyenne.

« Ils avaient dit que ce serait une procédure bénigne, et ça s’est fini en quelque chose de très douloureux » se souvient-il. « Je ne pouvais pas manger. Je ne pouvais pas dormir. Je ne prenais aucun type de médicament. C’était une expérience complètement horrible. »

Mais aujourd’hui, tout ça est oublié, et il sera à 100% pour aider les Hornets à retrouver les playoffs.

« Il semble vraiment bien, plus grand et plus costaud, et il a beaucoup bossé sur ses qualités » souligne Steve Clifford. « Physiquement, c’est vraiment différent. »

« J’ai craqué mentalement »

Pour Frank Kaminsky, c’est aussi « vraiment différent » puisque ses pépins physiques et son retard dans la préparation l’avaient miné mentalement.

« J’avais vraiment perdu la tête » reconnait-il. « J’appelais les médecins pour leur dire que j’étais prêt, que je me sentais bien et que je pouvais m’entraîner, et ils me demandaient d’attendre pour que je guérisse. Je me souviens de nuits où j’avais tellement peur de ne pas être prêt qu’au final, je n’en dormais pas. Tout ça a fini par me rattraper, et j’ai craqué mentalement. »

Malgré ça, il a fait front, jouant 75 matches pour 11.7 pts et 4.5 rbds de moyenne en 26 minutes. L’adresse n’était pas au rendez-vous (40% aux tirs, 33% à 3-points), mais c’est justement un secteur où le mental est essentiel.

« Physiquement et mentalement, je me sens beaucoup mieux, et tout me semble plus facile par rapport à la saison passée. Je n’ai pas eu une seule rechute et je suis heureux d’être capable de faire ce que je veux » a-t-il répondu après les premiers entraînements. « Je bouge mieux, et je ne suis pas en retard sur les déplacements. C’est bien de pouvoir rester en face des joueurs. »

De quoi aborder cette saison avec optimisme et espérer bouleverser la hiérarchie aux Hornets. Avec son profil de shooteur de grande taille, il pourrait s’avérer parfaitement complémentaire de Dwight Howard.