Nicolas Batum : « Dwight Howard, c’est de l’or en barre pour moi ! »

Présent à la Hoops Factory mardi soir pour parrainer le partenariat entre la LNB et Amazon, Nicolas Batum a accepté de répondre à des questions sur cette intersaison plutôt réussie des Hornets, mais aussi sur la fuite des talents vers l’Ouest et l’arrivée d’un nouveau français en NBA, avec Frank Ntilikina.

Que pensez-vous de l’arrivée de Dwight Howard à Charlotte ?

Je ne m’y attendais pas. Ils me demandent souvent mon avis, mais là ça c’est fait dans la nuit. J’ai vu ça en me réveillant à six heures du matin. C’est une bonne nouvelle, une très bonne nouvelle. À la base on cherchait un backup 5. On a carrément pris un titulaire et on a beau dire ce qu’on veut sur Dwight, c’est encore 15 points, 13 rebonds et 2 contres de moyenne. Il n’y a pas beaucoup de monde en NBA qui sait faire ça. Il va beaucoup nous apporter.

S’inspirer du jeu de Turkoglu

Qu’est-ce que ça va changer pour vous ?

Pour un joueur comme moi, jouer avec un joueur comme lui c’est de l’or en barre. Je vais adorer. Je sais très bien comment je vais jouer avec lui. On a un coach qui a coaché quand il était à Orlando. Je ne dis pas que je suis Turkoglu, mais j’ai beaucoup regardé les images de quand il jouait avec Turkoglu. Ça fait deux semaines que je ne fais que ça. Je vais essayer d’imiter la relation qu’ils avaient. Je ne dis pas que je vais faire du Turkoglu. Il est là-haut, lui.

C’est ce qu’il vous manquait pour revenir en playoffs ?

Non, parce qu’on a commencé à couler quand Cody Zeller s’est blessé donc on a joué sans 5. Là, Cody est en bonne santé et on récupère Dwight Howard donc au niveau du poste 5 on est très bien.

On assiste à une fuite des talents vers l’Ouest. Visez-vous une place au All Star Game ?

Je l’ai lu et entendu dernièrement, mais non. Je ne me prends pas la tête avec ça, parce que sinon je ne ferai pas des bonnes choses justement. Je me concentre sur moi, et je vais juste essayer de jouer à fond et de gagner des matchs. Faire ce que j’ai à faire. Surtout avec l’équipe qu’on est en train de reconstruire. Je vais m’amuser avec cette équipe. Mon but c’est d’aller en playoffs, remettre Dwight à son niveau, remettre Kemba au All-Star Game et puis moi, si les choses viennent derrière, tant mieux. Mais c’est loin d’être mon but personnel.

« Je ne pense pas que tous les joueurs veuillent partir à l’Ouest »

Justement que pensez-vous de cette fuite des talents ? On disait déjà que l’Est était moins bon…

C’est assez incroyable. C’est peut-être une coïncidence aussi. Je ne pense pas que tous les joueurs veuillent partir à l’Ouest mais quand on voit Millsap partir ou Paul George y aller, c’est assez particulier. Mais des équipes comme Cleveland, Boston ou Washington seront toujours là. Toronto a resigné Kyle Lowry, il y a des équipes comme nous qui peuvent remonter, il y a Milwaukee qui émerge donc il y a encore des équipes.

Un petit mot sur Frank Ntilikina qui vous rejoint en NBA ?

Encore un (rires) ! Ça montre la réussite de la formation en France. Il y a quasiment un Français qui atterrit en NBA chaque année ou qui se fait drafter et ça montre que la formation française est au beau fixe. Ça ne marche pas qu’en NBA, on voit aussi tous les joueurs français qui signent dans les gros, gros clubs en Europe. Maintenant on est représenté un peu partout. Pour revenir à Frank, c’est une bonne chose pour lui, c’est une bonne chose pour le basket. Pour Vincent Collet aussi parce que j’ai une histoire assez particulière avec lui puisqu’il m’a envoyé en NBA et je suis vraiment content pour lui. C’est bien, mais la tâche ne va pas être facile surtout quand tu tombes dans l’équipe la plus difficile à jouer en NBA. C’est un challenge intéressant, et je sais qu’il va réussir.

Propos recueillis à Aubervilliers