Comme Alpha Kaba l’autre soir, Isaiah Thomas a été sélectionné avec le tout dernier choix du second tour. C’était en 2011.
Six ans plus tard, passé par Sacramento puis par Phoenix, il est tout simplement leader des finalistes de conférence Est avec Boston. Et il vient de célébrer sa première sélection dans une All-NBA Team.
Les temps ont bien changé pour le natif de Tacoma qui profite de l’intersaison pour se souvenir de ses influences majeures. En commençant par un joueur de son club de coeur, les Supersonics…
« Quand j’avais entre 10 et 12 ans, mon père m’amenait à la salle et je jouais avec des adultes. Certains voulaient se battre avec moi parce que je les chambrais… mais derrière, j’assumais ! » rappelle Isaiah Thomas sur ESPN. « D’abord, personne ne veut se faire dominer par un gars plus petit, et puis encore moins par un plus jeune. J’ai grandi en regardant Gary Payton, un des meilleurs trash talker de l’histoire. Je regardais tous ces matchs, je lisais tous les articles. Je voulais être comme lui. Et jusqu’à ce jour, je continue à faire du trash talking, mais j’assume derrière ! »
Elevé dans le style « grande gueule » de Gary Payton, Isaiah Thomas a également piqué des mouvements à un autre gamin du Nord-Ouest. Un peu plus au sud du côté de Portland, un certain Damon Stoudamire, avec qui les points communs sont nombreux.
« On a toujours voulu faire de moi ce que je ne suis pas : un meneur passeur, un meneur classique. Mais je ne suis pas ça ! Je crois qu’on commence à accepter qui je suis. Damon Stoudamire était un de mes joueurs favoris. Il faisait 1m78 et il était gaucher comme moi. J’ai définitivement modelé mon jeu sur le sien et on m’appelait Mighty Mouse comme lui dans mes équipes de jeunes. Je me suis fait un tatouage Mighty Mouse pour lui. »
« Je n’aime pas quand on réduit quelqu’un à un rôle unique »
Meneur insaisissable, Isaiah Thomas s’est nourri du caractère volcanique de Payton, de l’exemple de Stoudamire. Mais aussi d’une autre légende des années 90 : Allen Iverson, avec qui il entretient désormais une relation très intime.
« Allen Iverson est un joueur auquel je me suis identifié parce qu’il était petit et, à taille égale, était un des meilleurs joueurs de l’histoire. Il a profondément changé le jeu. Il y a toujours eu des doutes dans l’esprit des gens sur mon cas. Je ne pouvais pas faire ci ou ça, j’étais trop petit, je n’étais pas un meneur classique. Mais maintenant, je ris en pensant à ces gens car ils regrettent ce qu’ils ont dit. »
Finalement, et pour sortir du basket, Isaiah Thomas a également choisi de s’inspirer d’un autre grand maître. Pour l’aspect mental du jeu cette fois-ci.
« Il y a quelques années, j’ai étudié Bruce Lee. J’ai lu toutes ses citations, lu ses livres pour savoir comment il était devenu aussi fort mentalement. Une citation qui m’a marqué, c’est : « sois sans forme, sans aspérité, sois comme l’eau ». Etre capable de s’adapter à toutes les situations, dans la vie comme dans le basket. Je n’aime pas quand on réduit quelqu’un à un rôle unique. N’essayez pas de me mettre dans une case, je ne rentrerai pas. »
Double All Star et même leader qui « porte les Boston Celtics » comme l’indique son nouveau statut sur Wikipedia, Isaiah Thomas a été au sommet de son art cette saison. Malheureusement, il n’a pas pu aller au bout de son objectif, battu par les Cavaliers en finale de conférence Est. De quoi lui remettre de l’huile sur son feu sacré…
https://www.youtube.com/watch?v=WcJhTvHnMrc