Quand les joueurs de Cleveland avaient des doutes sur le rookie LeBron James…

Dès ses premiers dribbles en NBA, LeBron James a été placé sur un piédestal : le lycéen prodige d’Akron devait bouleverser le monde professionnel.

Quatorze ans après son arrivée dans la NBA, et à l’aube d’une 8e participation aux Finals, la 7e de suite, l’ailier a répondu aux attentes et confirmé les promesses pour se placer au Panthéon des meilleurs basketteurs de l’histoire.

Carlos Boozer pense que les Cavaliers ont mieux que lui…

Seulement, un petit tour dans les archives permet de se souvenir que les Cavaliers version 2002-2003 n’étaient pas forcément tous convaincus des talents du gamin d’Akron. Avant la Draft, les déclarations étaient très mesurées.

« On a déjà des meilleurs joueurs que lui à son poste dans notre équipe », lançait ainsi Carlos Boozer. « Après, c’est vrai que son potentiel est sans limite. »

À l’époque, les Cavs venaient de remporter seulement 17 matches et aux postes extérieurs, il y avait quelques talents mais aucun ne laissera une trace : Ricky Davis, Dajuan Wagner, Darius Miles ou Jumaine Jones. Carlos Boozer s’était un peu emballé…

Pour Darius Miles, ce lycéen ne changera rien…

C’est d’ailleurs l’étoile filante Darius Miles qui a eu l’intuition la plus terrible sur LeBron James.

« Je ne pense pas qu’on puisse prendre un joueur venant du lycée et réellement penser qu’il va changer une équipe comme ça. S’il vient, il pourra seulement rejoindre notre groupe pour espérer faire mieux. »

Heureusement, Ricky Davis, qui sortait d’une saison à 20.6 points de moyenne, avait mieux compris le jeu du King.

« LeBron va nous apporter ce dont nous avons besoin, et rendre les choses plus faciles. » avait prédit Davis, mais l’arrière sera transféré après 22 matches aux côtés du futur quadruple MVP.

Enfin, Smush Parker, qui n’a pas joué avec James, mais qui portait les couleurs de Cleveland en 2002-2003, avait osé une comparaison : « Il aura un impact immédiat, comme Caron Butler à Miami. » Même si aujourd’hui, la comparaison peut choquer, l’ailier du Heat avait compilé 15.4 points, 5.1 rebonds, 2.7 passes et 1.8 interception par match en 2003.

Les statistiques de LeBron James en 2004 ? 20.9 points, 5.9 passes, 5.5 rebonds, 1.6 interception de moyenne. Sa plus mauvaise saison statistique alors que des milliers de joueurs seraient satisfaits de compiler de tels chiffres…