Communication et répétition, les deux clés de la défense de Cleveland en playoffs

C’était le point critique du jeu des Cavaliers dans les dernières semaines de la saison régulière : la défense. Ou plutôt, l’absence de défense. Les joueurs de Tyronn Lue ne fournissaient plus les efforts nécessaires, et la concentration avait disparu. Mais pour LeBron James et sa troupe, la saison régulière et les playoffs demeurent deux mondes différents.

Contre les Pacers, puis surtout Toronto et maintenant Boston, les champions en titre ont retrouvé une défense efficace. Est-ce uniquement mental ? Les Cavaliers auraient-ils simplement appuyé sur le bouton marche/arrêt ?

« On parle », résume Tyronn Lue à Cleveland. « C’est une question de répétition, car quand on répète beaucoup, on joue libéré, au lieu de trop réfléchir. Quand on réfléchit trop, on ralentit le jeu. »

C’est l’effet boule de neige. En playoffs, les Cavaliers sont plus concentrés et plus attentifs, et comme ils ont sweepé les Pacers, ils ont gagné une semaine de repos. Du repos, mais aussi et surtout une semaine pour travailler encore et encore leurs systèmes défensifs. Résultat : ils se sont davantage entraînés en playoffs que durant tout le mois de mars.

LeBron James a des airs de Kevin Garnett

Avec un leader comme LeBron James, les systèmes défensifs et l’intensité montent également d’un cran et sont rapidement assimilés. Tyronn Lue y voit d’ailleurs une ressemblance avec un ancien défenseur de l’année, qu’il a eu sous ses ordres à Boston, quand il était assistant de Doc Rivers…

« LeBron est bien plus qu’un simple joueur qui parle et communique. Il place les joueurs », analyse Tyronn Lue. « Avec son activité et ses mots, il rappelle Kevin Garnett. LeBron peut défendre sur les cinq positions. »

Pendant ces périodes de repos et d’entraînement, les joueurs passent encore plus de temps ensemble. Ils voyagent moins, et ces périodes sans jouer permettent d’approfondir les relations, et de finir d’intégrer les derniers arrivés. Avec ses nombreux matches et voyages, les transferts ou les blessures, la saison régulière freine la cohésion.

« Ce sont des petites choses, comme dîner ensemble, discuter… », raconte Iman Shumpert. « On a joué des un-contre-un pendant ces jours de repos. Tout le monde est impliqué, les playoffs le permettent. »

Une complicité qui saute aux yeux quand on remarque les handshake des Cavaliers avant et après les rencontres.

« J’aimerais qu’ils se souviennent des systèmes défensifs aussi bien », s’était amusé le coach des Cavs il y a quelques jours. « Parfois ils s’excusent d’oublier une consigne en défense, alors qu’ils font ces trucs. »