Le raisonnement peut paraître assez simpliste, mais l’objectif n°1 des Cavaliers, et donc de Tyronn Lue face à Boston, est de canaliser leur meilleur joueur. Et pour cause, en quatre confrontations avec Cleveland en saison régulière, Isaiah Thomas a tourné à 29.5 points de moyenne. Il n’en a mis que 17 dans le Game 1 la nuit dernière.
« On doit lui compliquer la tâche » lance l’entraîneur à Cleveland.com. « On doit l’empêcher d’aller sur la ligne des lancers francs. C’est un super scoreur, nous le savons. Mais on doit faire ça ensemble. L’éloigner de la ligne des lancers est le plus important. Lui faire marquer des paniers et non des lancers. Il aura quelques coups de sifflets, on le sait, mais on doit faire du bon boulot pour toujours l’avoir à l’oeil. Pas de tirs ouverts, pas de 3-points faciles, simplement lui compliquer la vie. »
Avec seulement trois lancers tentés pour IT dans le Game 1, contre 8.5 en moyenne en saison régulière, la mission est accomplie du côté des champions en titre. Il faut maintenant continuer à le tenir en laisse, lui et Avery Bradley, l’autre arme offensive des C’s. Quitte à relâcher la pression sur les autres joueurs.
« On ne peut pas tout stopper » avoue Tristan Thompson, lucide. « Crowder ou Smart ouverts à 3-points, on prend le risque. Par contre, les gars qu’on ne peut pas laisser seuls sont Bradley et Thomas. »
Éviter que n’arrive l’IT Time
L’impact d’Isaiah Thomas est tellement grand dans la physionomie d’un match que les Cavs vont tout faire pour que « l’IT time » ne sonne jamais.
« On sait qu’Isaiah est dangereux, que quand ça rentre pour lui, le public s’emballe, l’équipe suit, ça change beaucoup de choses » rappelle Tyronn Lue. « Quand on essaie de le sortir de ses habitudes, de lui compliquer la vie, on offre quelques tirs. Jae Crowder et Gerald Green en ont mis quelques-uns. Mais notre principal objectif était de jouer physique sur Isaiah, de le sortir du match. Quand tu le fais, tu offres quelques opportunités. »
Un plan de jeu qui a fonctionné puisque le meneur celte a vu 12 de ses 19 tirs contestés par la défense adverse.
« Tant qu’on peut l’empêcher de faire ce qu’il veut… » se satisfait Iman Shumpert, défenseur attitré du All-Star celte. « S’il fait ce qu’on lui impose, ça roulera pour nous. Ce que nous devons éviter, c’est qu’il provoque des fautes qui nous mettent en danger, qui me mettent en danger. Je crois qu’on a fait du bon boulot. »