Il aura fallu un Game 7 pour que Golden State connaisse enfin son adversaire en demi-finale de conférence, à l’Ouest. Après avoir tranquillement balayé les Blazers, malgré un Kevin Durant qui a refait un aller-retour à l’infirmerie, les Warriors ont ainsi pu se reposer une semaine avant de reprendre les hostilités.
Du côté du Jazz, il y aura forcément moins de temps pour soigner les petits bobos accumulés face aux Clippers. Pourtant, il va falloir être très solide pour tenir face à l’équipe de la Baie, qui semble hors de portée…
MENEURS |
D’un côté, un Stephen Curry qui monte en puissance. De l’autre, un George Hill qui a apporté tout ce que le Jazz attendait de lui en le faisant venir l’été dernier : de la défense, de la solidité et du calme…
Face aux Clippers, l’ancien chouchou de Gregg Popovich a montré qu’il était peut-être bien la pièce manquante de cette équipe. Mais après Chris Paul, il va se retrouver face à un autre défi avec le double MVP en titre (pour quelques semaines). Alors qu’il avait mangé du pick-and-roll avec DeAndre Jordan pendant sept rencontres, il va cette fois devoir s’adapter à un jeu moins répétitif, face à un adversaire qu’il faut également surveiller lorsqu’il n’a pas le ballon.
Il lui faudra également forcer Stephen Curry à défendre, à moins que ce ne soit Klay Thompson qui s’occupe de lui. En tout cas, s’il peut faire prendre quelques fautes au meneur adverse, le Jazz ne s’en portera que mieux. Mais la balance penche quand même bien vers Golden State car si le premier « Splash Brother » prend du rythme, tout explose…
Avantage : Golden State
EXTÉRIEURS |
Joe Ingles a complètement éteint J.J. Redick lors du premier tour, alors que Gordon Hayward a su faire parler sa technique et sa patience, malgré la défense de Luc Mbah a Moute. Cette fois, ce sont deux autres clients qui vont toutefois se présenter face aux extérieurs d’Utah. Car la paire Klay Thompson – Kevin Durant est d’un tout autre niveau.
Le Jazz doit espérer tenir le choc sur les ailes avec un Gordon Hayward qui doit jouer les yeux dans les yeux avec le MVP 2014. Quant à l’Australien, il va falloir qu’il réitère son show défensif contre le deuxième « Splash Brother ».
On doute tout de même que le Warrior disparaisse comme a pu le faire son homologue des Clippers. Moins unidimensionnel, Klay Thompson a désormais développé d’autres armes pour attaquer les défenses. Quant à Kevin Durant, son apport offensif n’a plus de secret pour personne. Ça risque donc d’être compliqué pour la troupe de Salt Lake City de résister, à moins de couper un maximum le rythme adverse, et d’être très efficace de son côté. Pas une mince affaire.
Avantage : Golden State
INTÉRIEURS |
C’est sans doute là qu’Utah peut faire mal à Golden State. S’il se remet de son entorse de la cheville, Rudy Gobert peut poser des problèmes à Zaza Pachulia et JaVale McGee aura sans doute un rôle à jouer. Le Français devra en tout cas profiter au maximum de sa taille et de sa mobilité pour martyriser les Warriors et récupérer un maximum de rebonds.
Pas facile tout de même alors que Golden State a trouvé sa rotation sous le cercle et que le factotum Draymond Green veille toujours au grain. Capable de combler toutes les brèches, monstrueux d’activité, l’ailier fort se retrouve lui face à Boris Diaw, qui aura besoin de toute sa science pour tenir. Précieux face aux Clippers, Derrick Favors semble en bonne forme et pourrait également peser dans le combat sous les panneaux. Dans tous les cas, ça va brasser dans la peinture !
Egalité
LES BANCS |
Utah a fait un superbe boulot l’été dernier pour récupérer des vétérans capables d’apporter de l’expérience à cette équipe pour les joutes décisives. George Hill et Boris Diaw sont actuellement dans le cinq majeur, alors que Joe Johnson sort lui du banc, d’où il a été précieux face aux Clippers, en se montrant clutch en première partie de série.
Rodney Hood a lui migré dans un rôle de joker offensif tandis que Derrick Favors a le talent pour peser sur un match. Ces trois-là sont les principales rotations de Quin Snyder et elles sont précieuses. En face, ce n’est pas mal non plus.
Shaun Livingston devrait revenir pour la série, et il forme avec Andre Iguodala un duo sur lequel Steve Kerr s’appuie les yeux fermés depuis plusieurs saisons. Avec l’arrivée de Kevin Durant, le reste du banc a été remodélé mais Ian Clark, David West, JaVale McGee, Patrick McCaw ou Matt Barnes ont tous trouvé leur place dans les rotations de l’équipe. Golden State peut ainsi s’appuyer sur des qualités différentes pour pouvoir piéger l’adversaire sur ses points faibles.
Egalité
LES COACHES |
C’est sans doute le plus gros point d’interrogation du côté de Golden State. Toujours gêné par les effets secondaires de ses opérations du dos, Steve Kerr n’était pas sur le banc de l’équipe lors de la fin de série face à Portland et il n’est pas certain qu’il puisse revenir durant ces playoffs. Même s’il continue à préparer l’équipe et à donner ses consignes, son calme et son lien avec le groupe pourraient manquer, surtout si les Warriors se retrouvent sous pression.
En son absence, c’est donc Mike Brown qui gère les affaires et Quin Snyder a donc un coup à jouer. Face aux Clippers, le coach d’Utah a fait un boulot remarquable pour tenter d’isoler Chris Paul, et ainsi faire dérailler les Clippers.
Egalité
LA CLÉ DE LA SÉRIE |
Le rythme. Comme toujours avec Golden State, il s’agit avant tout de ne pas se laisser emporter dans le rythme offensif des Warriors. La moindre balle perdue peut ainsi être fatale car Stephen Curry et ses compères adorent courir et exploiter tous les replis défensifs manqués et toutes les hésitations de la défense.
Pour Utah, l’équipe qui jouait le plus lentement en saison régulière, il va donc falloir ralentir le tempo et ne jamais laisser les Warriors s’enflammer. La clé sera donc de limiter au maximum le nombre de turnovers et tenter de récupérer un maximum de rebonds. Dans ce registre, Rudy Gobert sera sans doute extrêmement précieux. La mission sera toutefois extrêmement compliquée, surtout qu’il faudra la réussir pendant au minimum quatre rencontres, soit près de 200 minutes…
EN SAISON RÉGULIÈRE |
Golden State 2-1
8 décembre : Utah – Golden State (99-106)
20 décembre : Golden State – Utah (104-74)
10 avril : Golden State – Utah (99-105)
VERDICT |
Même si Steve Kerr n’est pas sur le banc et que Kevin Durant doit retrouver sa place, difficile de voir les Warriors laisser filer cette série. Face aux Clippers, le Jazz a misé sur sa défense face à une équipe en manque d’imagination et de mouvement offensifs. Golden State est d’un tout autre niveau et on voit mal Utah tenir le rythme.
Offensivement, ça peine parfois du côté de Salt Lake City et il va falloir être solide pour ralentir la troupe de shooteurs de la Baie. C’est possible sur un ou deux matchs, mais sur l’ensemble d’une série, ça parait hors de portée.
Golden State 4-1
LE CALENDRIER |
Game 1 : à Golden State, mardi 2 mai (à 4h30)
Game 2 : à Golden State, jeudi 4 mai (à 4h30)
Game 3 : à Utah, samedi 6 mai (à 4h30)
Game 4 : à Utah, lundi 8 mai (à 3h)
Game 5 : à Golden State, mercredi 10 mai (à déterminer)*
Game 6 : à Utah, vendredi 12 mai (à déterminer)*
Game 7 : à Golden State, dimanche 14 mai (à déterminer)*