Avec 109.6 points encaissés sur 100 possessions, les Blazers sont la pire défense de la ligue depuis le début de saison, ce qui plombe le bilan de l’équipe (12 victoires – 10 défaites). Le problème de Portland, c’est ainsi la difficulté de l’équipe à couvrir le pick-and-roll, le manque d’intimidateurs permettant aux adversaires d’attaquer la raquette.
Du coup, les intérieurs ont fait comprendre à leur staff, avant le match à Miami, qu’il fallait changer d’approche.
« Nous avons dit aux coachs que nous voulions être plus agressifs sur le ballon et ils nous ont écoutés », explique Mason Plumlee. « Je pensais que c’était une bonne chose pour nous ».
Une logique confirmée par Ed Davis.
« Nous leur avons dit ce que nous pensions. Les intérieurs ont dit que nous voulions être plus agressifs, que nous voulions jouer sur nos qualités. C’est ce qui est bien avec ce staff, ils ne prennent pas les choses de façon personnelle. Ils veulent le meilleur pour l’équipe et l’alchimie est bonne ».
Du « blitz » pour dérouter les attaquants adverses
Jusqu’à présent, Terry Stotts avait ainsi mis en place une stratégie très prudente sur le pick-and-roll, demandant à ses intérieurs de reculer pour flotter en tête de raquette et pouvoir gêner les pénétrations. Le problème, c’est qu’en l’absence de Festus Ezeli, toujours sur le flanc, les Blazers n’ont pas de véritable intimidateur sous le cercle et que les extérieurs adverses pouvaient se régaler en les attaquant et en utilisant leur vitesse, sans trop risquer de se faire contrer.
Désormais, ils ont décidé de mixer leur défense habituelle avec des périodes de « blitz », où l’intérieur va sortir de façon agressive pour obliger le porteur du ballon à lâcher le cuir.
« Personne n’aime le blitz, ni la pression », assure Evan Turner. « Je suis content qu’on ait fait ça dans le quatrième quart-temps. Ça nous a aidés ».
En effet, face à Chicago, Portland a « blitzé » dans le money time, pour limiter l’influence de Jimmy Butler et Dwyane Wade. Ça a fonctionné car les deux leaders de Chicago ont cumulé un rédhibitoire 2/10 dans le dernier quart.
« J’adore », conclut de son côté Mo Harkless. « Déjà, ça presse l’autre équipe et, avec nos intérieurs, on peut le faire parce qu’on est très rapide. Je ne pense pas qu’on le fera tout le temps mais si on peut l’utiliser de manière occasionnelle, ça va surprendre les adversaires. Je pense que c’est ce qui s’est passé ce soir ».